La maladie de Parkinson, des conséquences sur la vie sociale des patients

  11 Avril 2017    Lu: 2206
La maladie de Parkinson, des conséquences sur la vie sociale des patients
Les personnes atteintes par la maladie de Parkinson subissent souvent une double peine à la fois pour leur santé et pour leur vie sociale.


À l'occasion de la Journée mondiale Parkinson qui se déroule mardi, l'association France Parkinson lance une campagne pour faire mieux connaître cette maladie qui touche 200.000 personnes en France et changer de regard porté sur les patients. Découverte il y a 200 ans, cette pathologie reste encore mal connue des Français et fait l'objet de nombreuses idées reçues qui engendrent surtout des conséquences sociales.

Le jugement des autres, la première souffrance. Dans un cas sur deux, la maladie commence avant 60 ans. D'ailleurs l'âge moyen de diagnostic est de 58 ans. C'est sur cet axe que se concentre la campagne de sensibilisation. Une vidéo met en scène un homme d'une cinquantaine d'années à la démarche hésitante qui souffre du regard de ses collègues.

Une mauvaise image. Car la maladie touche souvent des personnes encore en activité professionnelles comme Isabelle. Pour elle, le verdict est tombé à 48 ans. Cela a été un choc dans sa vie personnelle mais aussi professionnelle. Du jour au lendemain, on a considéré qu'elle n'était plus bonne à rien.

"J'étais assistante de mandataire judiciaire dans un service de tutelle et du jour au lendemain, je me suis retrouvée sur un poste qui n'avait aucune mission définie. Je m'occupais des fournitures, des factures... et je tournais dans les couloirs pour voir si quelqu'un avait quelque chose à faire", raconte-t-elle sur Europe 1. Une situation qui résulte de la mauvaise image que véhicule la maladie. "Pour beaucoup de gens, Parkinson, c'est uniquement un vieux de 70 ans, qui est tout tremblant et qui ne peut plus rien faire. Alors que ce n'est pas le cas", renchérit Isabelle. C'est bien cette méconnaissance de la maladie qui engendre la stigmatisation des patients.

Une méconnaissance des symptômes. En dehors des tremblements, qui ne touchent que deux tiers des personnes malades, les symptômes mêmes sont mal connus. Certains patients racontent même avoir été soupçonnés d'alcoolisme à cause de leur démarche saccadée ou encore d'une chute. Pourtant Parkinson ne se limite pas aux tremblements. La maladie provoque des raideurs musculaires, des troubles du sommeil ou de la vue ou encore, un symptôme méconnu, des troubles de l'odorat qui touchent 80% des personnes malades.

De plus en plus de personnes atteintes. Chaque année 25.000 nouveaux cas sont diagnostiqués. D'abord parce que les médecins sont capables de dépister la maladie bien plus tôt, ensuite parce que les substances toxiques sont montrées du doigt. L'action des pesticides est connue, le nombre de personnes malades dans le milieu agricole explose. Mais la recherche avance notamment sur l'implantation des cellules souches qui reste une piste sérieuse.
Europe1

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