Ces bombardements ont suscité la colère de la Turquie, qui a abattu mardi dernier un bombardier russe Sukhoï-24 à sa frontière avec la
Syrie. Avant même cet incident, le plus grave depuis un demi-siècle entre la Russie et un pays de l`Otan, Ankara avait condamné les raids aériens russes sur les villes et les villages du nord de la province de Lattaquié, où vivent de nombreux Turkmènes, des
Syriens d`origine turque. Selon les chiffres du ministère russe de la Défense rassemblés par Reuters, les attaques ont visé au moins 17 sites dans ces zones turkmènes depuis le 30 septembre. Les missiles russes ont ainsi détruit des dépôts de munitions, des centres de commandement et une usine de fabrication d`engins explosifs à Salma, Ghmam et Kesladshuq, à l`ouest de la montagne alaouite.
Salma, une ville peuplée majoritairement de Turkmènes, a été bombardée au moins huit fois. Les avions russes ont aussi frappé quinze objectifs dans un rayon de 13 kilomètres autour de cette ville contrôlée par des rebelles soutenus par la Turquie. « Les Russes bombardaient intensément des villages turkmènes avant même la destruction de leur Su-24", a déclaré Samir Alo, qui dirige le Haut Conseil des Turkmènes de
Syrie. "Des milliers de familles turkmènes ont dû fuir vers la frontière."
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