L`Arabie saoudite va exécuter plus de 50 personnes reconnues coupables de terrorisme

Lundi, le journal semi-officiel Al-Riyad avait déjà rapporté que 52 personnes seraient mises à mort dans les plus brefs délais, mais a retiré l`article au bout de quelques heures sans explication.
Certains de ceux qui risquent d`être exécutés étaient affiliés à Al-Qaïda, a déclaré Okaz. D`autres viennent de la ville majoritairement chiite d`Awamiya, à l`Est du pays dans une province où se fait la majeure partie de la production de pétrole et où le gouvernement a réprimé plusieurs manifestations pour l`égalité des droits.
A l`annonce de la nouvelle, des résidents d`Awamiya ont bloqué les routes menant à la ville en enflammant des débris, selon plusieurs militants locaux.
Des diplomates à Riyad ont assuré que le gouvernement d`Arabie saoudite n`exécuterait pas les chiites condamnés après les manifestations.
Les présumés militants d`al-Qaïda sont accusés de tentatives de renversement du gouvernement et de mener des attaques à l`aide d`armes de petit calibre, d`explosifs et de missiles sol-air, a indiqué Okaz.
Un prisonnier a notamment été accusé d`avoir tenté d`acheter des matières nucléaires au Yémen pour une valeur de 1,4 millions d`euros et destinées à être utilisées sur le teritoire saoudien.
Parmi les accusations portées contre les résidents d`Awamiya figurent la sédition, des attaques contre des agents de sécurité et une ingérence au Bahreïn vosin, qui a également connu des troubles similaires depuis 2011.
Les tribunaux saoudiens ont également condamné à mort cette année sept hommes chiites accusés de sédition, pour avoir participé à des manifestations pro-démocratie et à des attaques contre la police lors de manifestations contre la discrimination en 2011 et 2013.
Deux de ces hommes étaient mineurs au moment des manifestations. Après leur mise à mort, leurs têtes avaient été exhibées en public, ce qui avait provoqué un tollé international.
Par ailleurs En 2014, l`Etat islamique avait appelé ses partisans en Arabie saoudite à rester dans le pays et mener des attaques sur place plutôt que de tenter de rejoindre le Caliphat.
Les sympathisants de l`État islamique ont tué des dizaines de personnes en Arabie saoudite au cours des 12 derniers mois, notamment dans une série d`attentats et de fusillades sur des mosquées visant des membres de la minorité chiite ainsi que des agents de sécurité et des expatriés occidentaux.
La police saoudienne a quant à elle arrêté des centaines de sympathisants présumés de Daesh et a rejoint la coalition internationale qui mène des frappes aériennes contre le groupe terroriste en Syrie. Riyad a également déployé son clergé affilié à l`Etat pour dénoncer officiellement l`idéologie djihadiste.
L`Arabie saoudite a déjà exécuté plus de 150 personnes cette année, la plupart par décapitation publique. Selon Amnesty International, il s`agit du nombre le plus élevé depuis 20 ans.