Si la fin de la politique de l'enfant unique - souvent décriée pour ses abus et ses avortements forcés - a "pleinement répondu aux attentes", "des barrières existent encore et doivent être abordées", a concédé samedi Wang Peian, vice-ministre de la commission pour la Santé et le planning familial.
17,86 millions de nouveau-nés en 2016
"Avoir un second enfant est le droit de chaque famille en Chine, mais les contraintes économiques minent la décision", a-t-il ajouté. Selon une enquête réalisée par cette même commission, 60% des Chinois sont réticents à avoir un second bébé pour des motifs financiers.
Fin 2015, le pays mettait un terme à la politique de l'enfant unique, en place depuis 1979 afin de freiner une démographie alors galopante, remplacée par une politique fixant le nombre maximal d'enfants à deux par couple. Objectif: corriger l'inquiétant déséquilibre hommes-femmes (116/100) et enrayer le vieillissement de la population. Après cette décision, les naissances ont augmenté de 8% l'année dernière, selon Les Echos, pour atteindre 17,86 millions de nouveau-nés en 2016.
Vieillissement et besoin de main-d'œuvre
Deux ans plus tôt, la règle avait été assouplie alors que les Chinois de la campagne pouvaient déjà avoir deux enfants si le premier était une fille. Pékin avait permis d'avoir deux enfants si l'un des deux parents était lui-même enfant unique. Ce assouplissement avait eu un effet limité: il n'avait pas été mis en place partout et beaucoup de couples ne souhaitaient avoir qu'un enfant.
Mais Pékin s'inquiète du vieillissement de la population et du besoin de main-d'œuvre alors que son taux de natalité est l'un des plus bas au monde. Selon le quotidien économique, "Pékin s'est fixé pour objectif que cette politique du second enfant permette l'arrivée sur le marché d'environ 30 millions de personnes en âge de travailler et réduise le taux de vieillissement de 2% à l'horizon 2050".
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