«Certains ont un double langage s`agissant de questions essentielles telles que l`anti-séparatisme, l`unité ethnique et l`unification nationale», ajoute le patron régional de la discipline du Parti.
Aucun détail sur les «activités terroristes» en question n`est fourni, mais le rapport constitue un rare aveu des difficultés et de l`opposition que rencontre le PCC en son propre sein dans sa politique de reprise en main du Xinjiang, en proie à une recrudescence de violences ces dernières années.
La Chine se dit victime du terrorisme international d`inspiration jihadiste et se plaint régulièrement du scepticisme des pays occidentaux à cet égard.
Nombre d`experts et d`organisations de défense des droits de l`homme attribuent en effet l`origine des violences principalement à la politique de la «main de fer» pratiquée au Xinjiang, qui aggraverait le ressentiment de la minorité turcophone ouïghoure.
Celle-ci se plaint de discriminations économiques et religieuses. La pratique de l`islam au Xinjiang est sévèrement réglementée.
Une frange de la population ouïghoure, apparemment radicalisée sous l`influence de la propagande jihadiste, a commis plusieurs attentats spectaculaires, le plus souvent à l`arme blanche et à l`aide d`explosifs artisanaux.
Au sein du PCC, où la politique envers les minorités ethniques, notamment tibétaine et ouïghoure, a une histoire controversée, «certains cadres issus de minorités ethniques, à la base et de rang moyen, sont ambigus à l`égard de la campagne anti-séparatiste», relève encore le rapport disciplinaire.
«Certaines unités de base peuvent être enclines à provoquer des activités terroristes», tandis que, «influencés par le pan-islamisme et le pan-turquisme», des cadres de niveau supérieur «tendent à défendre le séparatisme», prévient-il.
Le rédacteur en chef de l`officiel Quotidien du Xinjiang, Zhao Xinwei, a ainsi été limogé début novembre et exclu du Parti pour avoir émis des «commentaires sans fondements» en désaccord avec la ligne officielle sur la politique suivie au Xinjiang, rappelle le Global Times.
Le limogeage d`un cadre de ce niveau est révélateur de l`ampleur des divergences au sein du PCC, notent les analystes.
D`autres «ont fait des remarques irresponsables à leurs supérieurs, certaines en opposition» à la direction nationale et régionale du PCC, souligne aussi le rapport.
La police chinoise vient d`annoncer avoir abattu 28 membres d`un «groupe terroriste» au Xinjiang.
Nombre d`incidents violents sont toutefois attribués à des phénomènes d`exaspération locale devant des abus de pouvoir, selon experts et chercheurs.
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