L`enquête a été réalisée sur 2000 personnes par l`agence ORB, entre mercredi et jeudi dernier, juste après les attentats de Paris qui ont fait 130 morts et 352 blessés.
Elle pourrait refléter l`inquiétude que ressentent les Britanniques au sujet de la terreur djihadiste sur le sol européen, mais également de la crise migratoire qui se poursuit, des centaines de réfugiés continuant à arriver sur les côtes grecques.
Cependant, même si pour la première fois, l`opinion britannique semble basculer dans l`euroscepticisme, les partisans de l`UE restent nombreux (48%) et selon The Independent, le fort mouvement de solidarité de Londres envers la France depuis les attentats de Paris pourrait, au contraire, faire repartir à terme le sentiment pro-européen.
De plus, on constate un véritable fossé générationnel quant à cette question, puisque le mois dernier, près de 70% des 18-24 souhaitaient rester dans l`UE et 62% des plus de 65 ans voulaient que le pays en sorte. Quant au taux d`indécis, il serait actuellement autour de 18% selon l`enquête.
Matthew Goodwin, professeur de sciences politiques à l`Université de Kent, a récemment publié un livre qui montre les liens inéluctables entre euroscepticisme et migrants.
Il y établit notamment que les personnes indécises sur le sort du Royaume-Uni pourraient basculer dans le camp du «Non» à l`UE en raison de leur opinion sur l`arrivée massive de réfugiés en Europe.
«L`immigration est au cœur de l`euroscepticisme en Grande-Bretagne», a-t-il déclaré. Il a en effet constaté que les électeurs qui croient que les immigrants ont un impact négatif sur l`économie, l`Etat et la culture du bien-être sont 16 fois plus susceptibles de soutenir le Brexit.
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