Une équipe de scientifiques, dirigée par Sherry Suyu du Max Planck Institute for Astrophysics, en Allemagne, s`est penchée sur la courbure de la lumière provenant de sources de rayonnement astronomique lointaines dans les galaxies proches de la Terre. Des mesures ont été réalisées grâce notamment au télescope spatial Hubble ainsi qu`à de nombreux instruments terrestres.
Jusqu`alors, les astronomes s`étaient accordés pour dire que l`expansion de l`Univers s`effectuait à une vitesse de 71,9 km par seconde par mégaparsec, un mégaparsec étant l`équivalent d`environ 3,26 millions d`années-lumière. C`est cela, la constante de Hubble. Une constante cohérente avec un calcul dévoilé l`année dernière par une équipe menée par le lauréat au Prix Nobel Adam Riess et bien supérieure aux 66,9 km par seconde par mégaparsec estimés en 2015 par l`ESA et sa mission Planck, qui étudie le rayonnement dans le domaine micro-onde montrant l`Univers tel qu`il était 380 000 ans après le Big Bang.
La constante de Hubble permet de mesurer l`âge et l`étendue de l`Univers et de définir la distance des objets les plus éloignés possibles à observer.
Cette différence dans l`estimation de la constante de Hubble pourrait signifier que l`énergie noire — qui serait la source de l`expansion de l`Univers — est de plus en plus forte. Mais cela pourrait aussi indiquer que la matière noire aurait des caractéristiques inconnues à l`heure actuelle ou même que la théorie d`Einstein ne serait pas sans faille.
« Le rythme de l`expansion de l`Univers commence à être mesuré de plusieurs manières avec un tel degré de précision que les différences actuelles peuvent être le signe de nouvelles lois physiques au-delà de notre compréhension actuelle de l`Univers », a indiqué Sherry Suyu.
Les résultats d l‘étude ont été publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.
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