L`Etat français réalise chaque année 100.000 enquêtes administratives auprès des 73.000 salariés travaillant sur les 19 sites nucléaires du pays, et 700 d`entre eux se voient refuser l`accès à ces sites pour diverses raisons.
Lors d`une réunion du Haut Comité pour la transparence et l`information sur la sécurité nucléaire qui s`est tenue le 6 octobre dernier, le haut-commissaire de défense à la sécurité nucléaire, Christophe Quintin, a fait savoir qu`en moyenne, quelques dizaines parmi ces "recalés" étaient écartés chaque année pour cause de dérives religieuses.
Plus tard, M.Quintin a reconnu que "+ses+ services sortaient des centrales une personne par semaine pour des phénomènes de radicalisation".
L`histoire d`un certain Clément Reynaud, ingénieur à la centrale de Flamanville, converti à l`islam depuis 2010, a fait couler beaucoup d`encre. En 2012, il a demandé à la direction du site un local pour prier. La sécurité du site a alerté les services de renseignement du département. M.Reynaud s`est avéré être le secrétaire d’une association qui gère la mosquée de Cherbourg.
Son dossier a été jugé "sérieux" et repris au niveau national par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Cette nouvelle a suscité l`indignation de la communauté musulmane, dénonçant l`amalgame, alors que l`intéressé a rappelé qu`il avait toujours condamné les attentats.
Il y a un an, lit-on notamment dans les pages du JDD, les Belges ont découvert qu`un jeune parti combattre en Syrie avait été pendant plusieurs années ingénieur à la centrale de Doel, exploitée par le Français Engie (ex-GDF Suez), et qu`il accédait à la zone du réacteur. La presse française tire ainsi la sonnette d`alarme face aux dérives salafistes dans le nucléaire.
Tags: