Accord européen pour répondre à la menace jihadiste
« Sur les trois points que la France a souhaités porter à l`ordre du jour de notre réunion, l`Europe s`est accordée. Et notre pays a donc été entendu », a-t-il dit à l`issue de la réunion.
« Nous avons donc pris aujourd`hui des décisions fortes et opérationnelles avec des résultats qui doivent advenir avant la fin de l`année sur les trois principaux sujets: le PNR européen, les armes à feu et le renforcement des contrôles aux frontières extérieures », a-t-il ajouté.
« Tracer les déplacements des personnes qui cherchent à nous attaquer »
La France plaidait en particulier pour l`instauration de ce Passenger Name Record, un fichier conservant la trace des déplacements en avion des voyageurs. Sa création est pour l`instant bloquée par le Parlement européen, qui s`inquiète des menaces qu`il pourrait représenter pour les libertés publiques.
Il doit permettre, a souligné Cazeneuve, « de tracer les déplacements des personnes qui cherchent à nous attaquer ». « Les vols intra-européens devront être obligatoirement inclus dans le PNR et la durée de conservation des données avant masquage suffisamment longue », a-t-il ajouté, parlant d`un an.
Les ministres ont formé l`espoir qu`un accord serait trouvé d`ici la fin de l`année. « Nous devons savoir qui vole vers l`Europe, qui revient en Europe », a dit l`Allemand Thomas de Maizière, évoquant la présence de milliers de jihadistes européens dans les territoires contrôlés par l`organisation Etat islamique. Au moins deux des jihadistes impliqués dans les attentats de Paris qui ont fait 130 morts vendredi à Paris et aux abords du Stade de France, à Saint-Denis, sont passés par la Syrie.