Les enquêteurs belges soupçonneraient l`un des auteurs des attaques qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre, Salah Abdeslam, de se trouver dans la capitale belge. Une mesure qui intervient quelques heures après qu`un suspect arrêté en Belgique a été inculpé pour terrorisme par la justice belge en lien avec les attaques françaises. Le troisième à être inculpé dans le cadre de cette enquête.
L`Ocam appelle les habitants de la capitale belge à éviter « les lieux à forte concentration de personnes », citant « les concerts, les grands événements, les gares et aéroports, les transports en commun » et les établissements commerciaux très fréquentés.
Alertes à la bombe
Pourtant vendredi, après des jours de perquisitions et d’arrestations dans différentes communes de l’agglomération bruxelloise, les habitants pensaient avoir un peu de répit. Mais les alertes à la bombe et la menace semble-t-il réelle d’un attentat, ont encore une fois rappelé les Bruxellois à la triste réalité. La Saint-Verhaegen, une fête étudiante qui devait se dérouler sur la Grand-Place de Bruxelles a été annulée à la dernière minute en raison des dangers liés à la menace terroriste.
Malgré la tension ambiante, les habitants dans leur grande majorité, évitent de paniquer, rapporte notre envoyé spécialRomain Lemaresquier. « On n’a pas vraiment peur, mais il y a des précautions qui sont mises en place qui sont un peu ridicules je trouve », juge ce Bruxellois.
Des mesures de sécurité bien accueillies
« Non je ne crois pas que ça aille trop loin, le contredit un autre habitant de la capitale belge. Au contraire, ça crée de la sécurité parce qu’on se dit qu’ils sont directement prêts à intervenir. »
Certains Bruxellois louent même la cordialité des policiers alors que ces derniers procèdent à des fouilles. « On ne nous ennuie pas plus : on montre nos sacs et ça se passe dans la simplicité et d’une manière très agréable », témoigne cette femme.
Bruxelles est une ville qui est habituée à la menace. C’est en tout cas l’opinion de Michel : « Des alertes à la bombe, on en a, je ne vais pas dire régulièrement, mais c’est une capitale avec des institutions européennes, souligne-t-il. On a l’Otan, on a toute une série de services et une grande concentration de population, (...) c’est un peu le lot des grandes capitales. »
Le déploiement massif des forces de l’ordre dans la capitale belge pourrait durer quelque temps, mais même si les fouilles et les barrages policiers perdurent, les Bruxellois préfèrent se sentir en sécurité plutôt que de retrouver leur liberté de mouvement.
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