La Turquie s`était déjà vue dans l`obligation, il y a à peine un mois et demi, de convoquer l`ambassadeur russe à Ankara ; c`était, à l`époque pour un incident aérien à la frontière, peu après que les Russes eurent débuté leurs opérations militaires en Syrie, leurs chasseurs étant accusés de violer l`espace aérien turc et de harceler les avions turcs en les verrouillant sur leur système de tir. Moscou avait alors envoyé un haut responsable de son état-major pour promettre que de tels incidents ne se reproduiraient plus.
Mais ce vendredi, la Turquie a de nouveau protesté auprès de Moscou, cette fois contre des bombardements de villages civils turkmènes proches de la frontière, causant apparemment une arrivée de réfugiés. Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a souligné le fait que le bombardement de ces villages turkmènes « ne s`inscrit pas dans le cadre de la lutte antiterroriste », et devrait donc cesser.
Aide humanitaire d`urgence
« Ces frappes contre des civils pourraient coûter cher à leurs auteurs », a-t-il martelé, estimant par ailleurs qu`une cinquantaine de villages étaient en danger, et annonçant la distribution d`une aide humanitaire d`urgence.
Il se trouve aussi que cette région abrite les principaux groupes rebelles dits modérés au régime de Bachar el-Assad, armés et financés par la Turquie.
Tags: