Stimuler les défenses immunitaires
Contrairement aux vaccins conventionnels qui cherchent à prévenir une maladie, le vaccin en question est thérapeutique. C’est-à-dire qu’il est administré à une personne déjà atteinte d’un cancer et agit donc comme un traitement. Le vaccin stimule ainsi les défenses immunitaires des patients. Du coup, le système immunitaire parvient à identifier les cellules cancéreuses et à le combattre. C’est le principe de l’immunothérapie.
Plus précisément, le vaccin développé cherche ici à cibler une protéine en particulier : la HER2. Pourquoi elle ? Les auteurs précisent qu’elle est associée à une tumeur agressive. Et dans 25% des cas de cancer du sein, elle est surexprimée. En s’attaquant à cette protéine, ils espéraient donc améliorer le pronostic des patientes. Un pari concluant.
Un vaccin bien toléré
Pour cette étude clinique, 54 femmes touchées par un cancer du sein à un stade précoce et exprimant la protéine HER2 ont été recrutées. Pendant six semaines, elles ont reçu une dose de vaccin tous les sept jours, soit dans un ganglion lymphatique, soit dans la tumeur.
Verdict : le vaccin a stimulé une réponse immunitaire chez 80% des patientes. Parmi elles, seulement 13 ont pu empêcher le cancer du sein de se développer. Un nombre certes encore faible mais qui reste significatif. Pour les autres, la progression de la tumeur a néanmoins pu être ralentie. Malgré quelques effets indésirables comme une fatigue intense, les volontaires ont également plutôt bien réagi au vaccin
Que ce soit pour le cancer du sein ou d’autres formes, activer les défens immunitaires des patients pour qu’elles éradiquent la tumeur est une piste désormais privilégiée par les scientifiques. Sur ce modèle, des chercheurs allemands ont ainsi obtenu des résultats prometteurs dans l’élaboration d’un vaccin universel contre le cancer.
Tags: