Au total, 35% des SDF interrogés ont été frappés ou ont fait face à une autre forme de violence alors qu’ils dormaient dans la rue, souligne Crisis. Une personne sur dix dit s’être fait uriner dessus et 7% ont été victime d’agressions sexuelles. Près de la moitié ont fait face à des intimidations ou des menaces.
Des gangs d`adolescents
Gary, un SDF interrogé au cours de l’enquête de Crisis, raconte avoir été le témoin d’agressions de sans-abri et avoir lui-même été attaqué violemment. «Ce sont des gangs d’adolescents qui se baladent à cinq ou six. Ils ont l’habitude de venir la nuit, ou très tôt le matin, pour s’en prendre aux sans-abri qui dorment devant les portes des magasins en leur jetant des briques. Pire encore, j’ai vu certains SDF se faire poignarder alors qu’ils étaient en train de dormir», indique Gary.
Jeremy, un autre SDF interrogé par les auteurs du rapport, explique avoir été frappé par un groupe de personnes qui ont également brûlé ses draps. «Je dormais dans mon sac de couchage quand trois personnes se sont mises à me sauter dessus et à me frapper», expose-t-il.
Le nombre de SDF en forte hausse
En plus de lutter pour leur survie, certains SDF interrogés ont fait part d’un sentiment d’abandon de la part de la police lorsqu’ils allaient déposer plainte au commissariat. «Comme le démontre notre étude, les personnes à la rue sont bien plus susceptibles d’être victime de violences, d’abus et d’intimidations qu’une personne lambda. C’est un constat terrifiant et cela prouve que nous devons aider les gens avant qu’ils ne se retrouvent dans cette situation d’extrême précarité», déclare Jon Sparkes, directeur général de Crisis.
Au Royaume-Uni, le nombre de SDF est en forte hausse. A Londres, par exemple, leur nombre a plus que doublé passant de 3.500 en 2010 à 7.500 en 2015.
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