Sur le site qui permet de remplir le document ESTA, les voyageurs de 38 pays exemptés de visa pour entrer aux USA sont invités via un menu déroulant à lister leurs comptes sur Facebook, Twitter, YouTube, Instagram ou LinkedIn, entres autres propositions.
Facultatif mais...
Pour l`instant, ces indications sont facultatives, comme le stipule le formulaire. Toutefois, étant donné la rigueur des douanes américaines, il n`est pas absurde d`imaginer qu`en cas de doute de la part des Etats-Unis, cette absence d`informations puisse constituer un motif de refus d`entrée sur le territoire américain, d`autant que le pays de l`Oncel Sam n`est pas tenu de motiver ce refus.
Face à cette mesure intrusive, des associations sont montées au créneau pour la dénoncer. C`est notamment le cas de l`Union américaine pour les libertés civiles (ACLU): "Il existe très peu de règles sur la manière dont ces informations sont collectées, gardées et distribuées à d`autres agences et il n`existe aucune lignes directrices afin de limiter l`usage de ces informations par le gouvernement", fait remarquer Michael W. Macleod-Ball de l`ACLU, interrogé par Politico.
Même son de cloche du côté de The Internet Association qui représente notamment Facebook, Google et Twitte, qui s`était opposé à la mesure dès l`été dernier et qui est à présent furieuse de ne pas avoir été écoutée par l`administration Obama.
Naïf
Notons encore que si l`objectif de cibler des menaces potentielles est compréhensible, il apparaît tout de même naîf. On imagine mal un sympathisant de l`EI renseigner les comptes qui le lieraient à l`organisation terroriste.
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