Une expo avec des cochons tatoués fait polémique
Les animaux ont été anesthésiés avant que les tatouages soient réalisés. Après leur mort naturelle, ils ont été empaillés. Les défenseurs de la cause animale sont vent debout. «Ce n’est pas possible de maltraiter des animaux au nom de l’art, estime Daniel Frère, président de l’association. Même si les animaux ont été endormis, ils ont subi des brûlures qui les ont fait souffrir plusieurs semaines».
Mieux traités que leurs congénères
L’association n’a été mise au courant que la semaine dernière de l’exposition, visible depuis juillet, sinon elle l’aurait dénoncée avant. Un appel au boycott a été lancé vendredi. Depuis, la page Facebook du musée est submergée de commentaires très critiques.
Wim Delvoye, qui a commencé à tatouer des cochons en 1997, dit vouloir, à travers ses œuvres, dénoncer la société de consommation. L’artiste et le Mudam rappellent que ces animaux sont mieux traités que leurs congénères, qui sont castrés sans anesthésie pour ensuite servir à produire des escalopes. Wim Delvoye fait réaliser les tatouages en Chine, où la législation sur la protection animale est plus laxiste. Il a ouvert son «Art Farm» près de Pékin mais a arrêté de pratiquer les tatouages en 2006.