Paris demande des décisions concrètes contre le financement de l`EI
Le G20 s`est ouvert dans le recueillement. Les dirigeants des vingt plus grandes puissances mondiales ont observé une minute de silence en mémoire des victimes des attentats de Paris et Ankara.
Plus que des manifestations de solidarité, Paris a exigé de ses partenaires des mesures significatives. «La France veut des décisions concrètes en matière de lutte contre le financement du terrorisme», a déclaré le ministre des Finances Michel Sapin, qui remplace avec son homologue des Affaires étrangères Laurent Fabius le président François Hollande, contraint d`annuler son déplacement en Turquie.
Directement liée à la Syrie, la crise des migrants a également occupé hier les dirigeants du G20. Depuis les attentats de Paris, la politique européenne d`accueil des réfugiés a fait l`objet de critiques, alors qu`un de ses auteurs présumés était porteur d`un passeport syrien et était entré en Europe via la Grèce au milieu du flot des réfugiés.
Le dossier syrien a également été abordé hier par les États-Unis et la Russie qui ont commencé à rapprocher leurs positions. Les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine ont brisé la glace lors d`un aparté d`une demi-heure largement consacré à la guerre en Syrie, et qualifié de «constructif» par la Maison Blanche. Lors de ce tête-à-tête inattendu, les deux dirigeants ont apporté leur soutien à une transition politique avec des «négociations sous l`égide de l`ONU entre l`opposition syrienne et le régime et un cessez-le-feu», selon un responsable américain.
Ce principe avait été posé la veille à Vienne lors de pourparlers internationaux sur la Syrie avec un «calendrier concret» prévoyant la formation d`un gouvernement de transition dans six mois et l`organisation d`élections d`ici 18 mois. Aucun commentaire n`a toutefois été fait dans les deux camps sur la principale source de divergences entre les deux pays, le sort à réserver au président syrien Bachar al-Assad. La Russie et l`Iran continuent à soutenir fidèlement le maître de Damas alors que les États-Unis, les Européens et les pays arabes exigent son départ immédiat.
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