Roger Gouin, un retraité de 84 ans, se trouve dans une situation des plus embarrassantes. Cet habitant de la ville de Bègles (Gironde) a dû quitter son domicile il y a deux ans pour un établissement spécialisé suite à de graves problèmes de santé. A sa sortie, le vieil homme découvre qu`il ne peut plus rentrer chez lui car des squatteurs occupent sa maison depuis son départ. Et apparemment, ces derniers ne sont pas prêts de quitter les lieux. «C`est stressant, on reçoit un choc. C`est difficile de s`en remettre, car on plus chez soi», a confié Roger Gouin à BFMTV.
Pour l`instant, le retraité vit chez sa belle-fille. Avec sa famille, il tente désespérément de déloger ces occupants de fortune. Son beau-fils a même essayé de «sécuriser» l`habitation, notamment en «renforçant les volets». Sans succès, les groupes de personnes ayant quand même réussi à s`y installer.
La loi en question
La situation est d`autant plus délicate qu`au regard de la loi, les squatteurs ne peuvent pas être expulsés du logement manu militari. Et ils en sont bien conscients puisque sur l`un des volets de la maison ils ont affiché une copie imprimée de l`article 61 de la loi du 9 juillet 1991 qui confirme qu`ils ne peuvent être délogés «sans décision de justice ou procès-verbal de conciliation exécutoire». «Ce lieu est notre domicile ainsi que notre résidence principale depuis le 21/10/2015 (...) Nous sommes protégés par la loi», peut-on également lire sur l`affichette.
La mairie de Bègles s`est dit quant à elle «impuissante» face à la situation. Contacté par Le Figaro.fr, Noël Mamère, le maire de Bègles, n`a pas souhaité s`exprimer sur le sujet. Le seul recours pour Roger Gouin et les siens est donc de déposer plainte. La procédure peut prendre plusieurs mois et en pleine trêve hivernale, les chances d`obtenir une décision d`expulsion restent très incertaines.
Tags: