Une affaire qui s`est déroulée dans le canton de Zurich en est un bon exemple, écrit mardi l`«Anzeiger von Uster». Une Allemande domciliée à Wetzikon (ZH) a récemment été condamnée pour injures et harcèlement sexuel à une peine pécuniaire avec sursis de 30 jours-amende à 30 francs et à une amende de 300 francs. Elle doit également s`acquitter des frais de justice d`une hauteur de 800 francs.
Déclarations «primitives et diffamatoires»
En 2015, la jeune femme, alors âgée de 20 ans, avait envoyé quatre messages insultants à une autre femme dans un groupe WhatsApp, composé au total de six personnes. Le quotidien précise que les messages étaient non seulement insultants, mais aussi à caractère sexuel. Ainsi, l`Allemande avait mis en relation les organes sexuels de sa victime avec des choses négatives. Elle avait même conseillé à sa cible de faire attention à sa digestion pendant ses rapports anaux, explique l`«Anzeiger von Uster», en ajoutant que les termes utilisés par l`accusée étaient un peu plus vulgaires que ceux choisis par le journal. La victime avait porté plainte auprès de la police.
La procureure en charge du dossier a qualifié les déclarations de la prévenue de «primitives» et «diffamatoires». Elle estime aussi qu`elles «violent son intégrité sexuelle.»
10`801 cas d`atteintes à l`honneur enregistrés en 2014
Le Ministère public zurichois n`a pas de statistique précise sur le nombre d`ordonnances pénales prononcées pour des discussions sur WhatsApp. Mais en Suisse, note-t-il, des plaintes pour atteinte à l`honneur via Facebook, Whatsapp ou mail sont déposées presque tous les jours. En 2014, pas moins de 10`801 atteintes à l`honneur ont en effet été enregistrées en Suisse. C`est près d`un tiers de plus qu`en 2009.
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