Sida: Les enfants infectés sans être malades bien plus nombreux que les adultes

  03 Octobre 2016    Lu: 745
Sida: Les enfants infectés sans être malades bien plus nombreux que les adultes
Cinq à 10 % des enfants ayant contracté le VIH ne présentent aucun signe de la maladie. Sur l’ensemble des patients contaminés, seuls 0,3 % sont dans ce cas
Parmi les jeunes enfants infectés par le virus du sida (VIH), 5 à 10 % seraient « non-progresseurs ». Concrètement, cela signifie qu’ils ne présentent aucun des signes et symptômes habituels de la maladie. En outre, leur infection ne progresse pas avec le temps. A titre de comparaison, seuls 0,3 % de l`ensemble des patients contaminés sont dans ce cas.

Telle est la conclusion formulée par une équipe de chercheurs, qui se sont intéressés à 170 jeunes séropositifs. Les résultats de leur étude ont été publiés jeudi dans le magazine Science Translational Medicine.

Une réponse immunitaire forte

Selon les scientifiques, l’explication de cette absence de symptômes chez certains sujets vient du fait que leur organisme déclenche une réponse immunitaire forte, limitant la réplication du VIH dans le sang. Pourtant, l’application de cette découverte au reste des patients contaminés n’est pas à l’ordre du jour. En effet, chez ces derniers, une amplification de la réaction immunitaire a au contraire eu pour effet d’accélérer le développement de la maladie.

Des similitudes avec les primates

Les similitudes entre la réaction des organismes des enfants « non-progresseurs » et de ceux des primates vis-àvis du VIH, elles, fournissent aux scientifiques des informations qui pourraient s’avérer capitales.

Ainsi, chez les humains concernés comme chez les singes, les chercheurs ont observé une faible présence dans l’organisme du récepteur baptisé CCR5. Or, c’est par ce dernier que le virus attaque les cellules. Les chercheurs comptent sur cette nouvelle donnée pour limiter les effets néfastes des traitements antirétroviraux sur le système immunitaire, et donc sur la santé.

« D’autres recherches sont nécessaires pour établir le mécanisme exact de cette faible réponse immunitaire. Cela nous donnera plus d’informations sur la façon dont la maladie se développe et peut être une approche de traitement en plus des antirétroviraux », conclut le Pr Philip Goulder, qui a dirigé l’étude.

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