Loin de la vivre comme un drame, la femme de lettres a été soulagée par l’annonce, qui lui a permis de mieux comprendre pourquoi, enfant, elle avait besoin qu’on lui explique les émotions et le comportement des autres, aimait s’isoler de ses camarades avec un livre et présentait une forte sensibilité aux bruits et aux odeurs.
« J’ai pleuré de soulagement »
« Quand le diagnostic est arrivé, j’ai pleuré de soulagement. Toute ma vie, j’avais eu l’impression de livrer une bataille et de devoir prouver que je n’étais pas folle », se rappelle Nicola Clark dans une tribune publiée mardi dans The Guardian.
L’auteur explique avoir « toujours su être atteinte d’autisme ». Pourtant, si son mari, sa fille aînée et sa mère étaient eux aussi conscients de la pathologie dont souffrait la journaliste, le corps médical, lui, a mis longtemps à le découvrir. Une situation sur laquelle Nicola Clark souhaite alerter l’opinion.
Les femmes sous diagnostiquées
« Si vous êtes une femme, le risque d’un mauvais diagnostic initial est plus important car il y a de fortes chances que vous ayez développé une vraie capacité à dissimuler des aspects de votre personnalité que la société vous a expliqué être inacceptables. On attend des petites filles qu’elles soient obéissantes, alors elles étouffent ou internalisent tout signe qui pourrait indiquer qu’elles sont autistes. »
Une étude menée au Royaume-Uni en 2012 semble donner raison à Nicola Clark puisqu’elle montre que 41 % des femmes autistes avaient initialement reçu un autre diagnostic, contre seulement 30 % chez les hommes. Par ailleurs, à l’âge de 11 ans, 50 % des garçons atteints du syndrome d’Asperger avaient été diagnostiqués, contre seulement 20 % des filles.
Tags: