La Chine a été très vorace en charbon

  05 Novembre 2015    Lu: 515
La Chine a été très vorace en charbon
La révision des chiffres relatifs à la consommation de charbon en Chine donne le tournis, à quelques semaines seulement de la COP21 et un jour après la signature d`une ambitieuse déclaration commune avec la France, visant un accord international " juridiquement contraignant ".

Et ce au détriment des traditionnelles industries lourdes, gourmandes en énergie et aujourd`hui en crise profonde, sur fond de demande terne et de sévères surcapacités.

De nouvelles données publiées par le gouvernement chinois montrent que le pays brûle 17 % de charbon de plus que ce qu`elle avait précédemment annoncé.

Cela équivaut à plus de 70% de la consommation annuelle de charbon des Etats-Unis, et cela a entraîné des émissions chinoises de CO2 supplémentaires dépassant le volume annuel des émissions allemandes.

La Chine, responsable d`environ 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, produit 80% de son électricité grâce aux centrales thermiques au charbon.

Interrogé mercredi par l`AFP, le BNS s`est refusé à tout commentaire dans l`immédiat.

"En Chine, le charbon est partout!" Mais plusieurs experts ont confirmé à l`agence française cette importante correction. Mais "il s`agit d`une énorme augmentation".

"Désormais ajustés, les chiffres du BNS sont plus fiables", a insisté Zhou Fengqi, expert rattaché à la NDRC, la puissante agence de planification gouvernementale chinoise. "Au niveau des districts et des villes, il y a de nombreux usages du charbon qui n`étaient pas pris en compte dans les statistiques locales", a-t-il souligné. Le gouvernement chinois a promis de stopper la croissance des émissions de dioxyde de carbone d`ici 2030, or ce délai sera plus compliqué à tenir que prévu, selon Yang Fugiang, un consultant du National Resources Council cité par le New York Times.

Il était difficile de mesurer les éventuelles répercussions sur les engagements chinois en matière de lutte contre le réchauffement climatique. "Concernant l`objectif de limiter la hausse de la température mondiale en-dessous de 2°C, cela va accentuer les inquiétudes", a-t-il reconnu.

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