Depuis que l’accident a été rendu public plus tôt ce mois-ci, Tesla est pris dans un ouragan médiatique. Entre temps, il est apparu que deux autres systèmes de pilotage automatique étaient impliqués dans l’accident. Selon le rapport du NTSB, les données téléchargées sur le système de performance du véhicule montrent que, juste avant l`impact, la Tesla Model S roulait à 120 km/h (74 mph), soit 15 km/h (9 mph) au-dessus de la limite de vitesse en vigueur sur une route à deux fois deux voies. Le dispositif Autosteer d`aide au maintien dans la file de circulation et de surveillance du trafic était engagé au moment de l`accident. « Le véhicule était également équipé d`un système de freinage d`urgence censé freiner automatiquement pour réduire l’impact ou éviter la collision frontale », précise le rapport.
Après l`impact avec le camion, la batterie de la Tesla « a cessé d’alimenter les moteurs électriques du véhicule ». Après être passée sous le semi-remorque, la voiture a continué sa course sur le côté droit de la chaussée sur environ 90 mètres (297 pieds) sans trop se déporter, avant d’entrer en collision avec un poteau électrique », indique encore le rapport. « Le véhicule a cassé le poteau et a continué sa course sur une quinzaine de mètres (50 pieds), après avoir pivoté sur la gauche et il s’est arrêté perpendiculairement à la route devant une résidence privée ».
Tesla explique que, parce que le ciel était très lumineux, ni l’Autopilot, ni le conducteur n’ont vu la remorque de couleur blanche, de sorte que le système de freinage d’urgence n’a pas été déclenché. Comme le montre la photo, le semi-remorque de 18 roues appartenant à l’entreprise Okemah Express LLC, qui transportait des myrtilles vers une ferme de produits locaux, a subi peu de dommages. L’enquête sur l`accident se poursuit. « Les enquêteurs du NTSB vont continuer à analyser les données, et à les comparer à d`autres informations recueillies au cours de l`enquête pour mieux comprendre les circonstances de l’événement », a indiqué l`agence. Plus tôt ce mois-ci, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), l’agence fédérale américaine des États-Unis chargée de la sécurité routière, avait demandé des informations supplémentaires à Tesla sur l’Autopilot, y compris les modifications de conception, les mises à jour du système et les logs détaillés afin de voir à quel moment le système demande aux conducteurs de reprendre le contrôle du véhicule.
Le système avancé d’aide à la conduite Autopilot de Tesla utilise des caméras et des radars, mais le constructeur automobile n`a pas encore intégré la technologie Lidar (Light Detection and Ranging), qui utilise des lasers pour créer des scans 3D des objets situés autour du véhicule. Actuellement, le radar de Tesla ne détermine que la distance aux objets, mais il n’est pas capable d’identifier la nature des objets. Après ces accidents, Consumer Reports, qui avait évalué très favorablement les véhicules tout-électriques de Tesla, a demandé au constructeur de désactiver son système de conduite semi-autonome et de revoir sa technologie encore immature malgré le ronflant chiffre de 210 millions de kilomètres parcourus en Autopilot. Le ciel devait être à chaque fois nuageux....
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