«Air cocaïne»: le deuxième pilote interrogé mercredi

  04 Novembre 2015    Lu: 533
«Air cocaïne»: le deuxième pilote interrogé mercredi
Les deux pilotes mis en cause dans l’affaire dite « Air cocaïne » et qui ont fui la République dominicaine font désormais face à la justice française.

Mercredi 4 novembre, c’est au tour de Pascal Fauret de répondre aux questions des juges sur son implication dans ce scandale de trafic international de drogue. Bruno Odos, le premier pilote interrogé la veille par les juges d’instruction marseillais chargé de l’enquête, a lui été maintenu en détention provisoire.

Les deux pilotes avaient révélé leur évasion et leur retour en France, lundi 26 octobre. Ils avaient en réalité quitté clandestinement l’île des Caraïbes depuis une semaine environ dans des circonstances qui restent inconnues.

Pas d’extradition

L’affaire remonte à la nuit du 19 au 20 mars 2013, quand la police dominicaine, renseignée notamment par les Etats-Unis, avait intercepté sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana un Falcon 50 avec 26 valises contenant 680 kilogrammes de cocaïne à son bord. Outre les deux pilotes, cette découverte implique deux autres Français : le passager Nicolas Pisapia et l’apporteur d’affaires Alain Castany, restés en République dominicaine.

Les quatre Français, qui ont purgé quinze mois de détention provisoire dans un quartier de haute sécurité, avaient été condamnés le 14 août à vingt ans de prison pour trafic de drogue. Ils avaient ensuite été remis en liberté dans l’attente de l’examen de leur procès en appel, mais avaient toutefois interdiction de quitter la République dominicaine. Une consigne qu’ils ont outrepassé en fuyant le pays et regagnant dans la clandestinité la France. Si les deux pilotes devront désormais répondre de leurs actes devant la justice française, Paris a toutefois écarté l’hypothèse d’une extradition pour les deux hommes.

Tournure politique

Outre les faits de trafic, l’affaire a pris une tournure politique depuis la révélation d’une demande de géolocalisation concernant Nicolas Sarkozy, qui s’en est ému mardi. Le nom de l’ancien président de la République était en effet apparu dans l’enquête car il avait utilisé entre décembre 2012 et février 2013 la société aérienne mis en cause dans l’affaire, Société nouvelle trans hélicoptère service (SNTHS), pour plusieurs vols privés.

Finalement, cette partie de l’affaire, sans lien avec le trafic de stupéfiants, a été confiée à des juges financiers à Paris qui enquêtent sur un possible abus de bien social au préjudice de Lov Group, la société de l’ami de Nicolas Sarkozy Stéphane Courbit, société à laquelle les vols ont été facturés.

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