On veut rendre visibles ces gens qu`on ne voit pas. "Il faut réaffirmer notre dignité" explique celle qui préside de collectif "Urgence notre police assassine". "Nos quartiers ne sont pas des stands de tir", pouvait-on lire sur des banderoles dans le cortège, dans lequel flottaient également quelques drapeaux palestiniens.
Cette manifestation intervient dix ans après la mort dans un transformateur électrique de Clichy-sous-Bois de Zyed Benna et Bouna Traoré, un drame qui avait enflammé les quartiers populaires pendant près de trois semaines, .
Dans le cortège, des photos des deux adolescents étaient brandies, leurs prénoms scandés: "Zyed, Bouna, on n`oublie pas". Plusieurs milliers de personnes ont répondu présents à une "Marche de la..." " C`est important que cette marche soit organisée par des femmes issues de l`immigration et des quartiers, qui subissent le racisme au quotidien, elles-mêmes et à travers leurs frères, pères, maris", à déclaré Amal Bentounsi, membre du Mafed, lors d`une conférence de presse à Paris. Cette marche a permis d`affirmer que nous existons dans notre pays, qui se targue d`être celui des droits de l`homme mais où on est mis de côté, stigmatisés et violentés à longueur d`année. La militante américaine des droits civiques, après avoir entendu son témoignage, s`est proposée comme marraine de cette marche qui comptait parmi ses soutiens des militants communistes, du Parti de gauche, d`Europe Écologie-les Verts (EELV) ou du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).
La "Marche de la Dignité", qui dénonce l`islamophobie, la négrophobie et la romophobie et affirme vouloir "poursuivre la décolonisation" en s`inscrivant dans la lignée des luttes anti-impérialistes du passé, partira samedi de Barbès à 14h pour rejoindre la place de la Bastille, où des prises de parole sont prévues, suivies d`un concert auquel doivent notamment participer Kery James, Médine, Disiz, Tunisiano, Princess Erika.
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