"Fraude ! Fraude !", ont-il scandé, apportant ainsi leur soutien au gouvernement socialiste, qui a saisi la justice pour bloquer ce référendum en affirmant que l`opposition de centre droit a commis une fraude aux signatures.
"J`ai trouvé (dans la liste présentée par l`opposition, ndlr) des signatures de détenus qui n`auraient jamais pu signer, même s`ils l`avaient voulu. Comment peuvent-elles apparaître là ?" a déclaré Iris Varela, ministre des Prisons, présente à cette manifestation.
L`opposition, qui a déposé 1,8 million de signatures en faveur du référendum, "a osé utiliser les identités de plus de 1.300 prisonniers", a-t-il clamé dans un discours.
Mme Varela a appelé le Conseil national électoral (CNE) à vérifier si d`autres détenus, parmi les 50.000 que compte le Venezuela, ont été inclus parmi les signataires.
Ses propos ont été applaudis par les détenus venus manifester, des pensionnaires des prisons d`El Rodeo, de Yare et de Los Teques.
Pour Dario Vivas, un des responsables du parti socialiste au pouvoir, "si des délits sont confirmés" dans la collecte de signatures, le processus en vue d`un référendum révocatoire devra être gelé.
Le CNE a validé 1,3 des 1,8 million de signatures présentées par l`opposition, et la semaine prochaine, au moins 200.000 signataires devront confirmer leur choix, en personne, en apposant leur empreinte digitale dans l`un des 128 points de validation habilités.
L`opposition, majoritaire au Parlement, veut à tout prix organiser ce référendum d`ici au 10 janvier 2017 car sinon, la consultation ne pourra pas entraîner de nouvelles élections mais seulement le remplacement de M. Maduro par son vice-président.
Le Venezuela, en plein chaos économique depuis la chute des cours du pétrole, sa principale richesse, est le théâtre d`émeutes et de pillages récurrents, la population étant lassée des pénuries d`aliments et de médicaments. D`après les sondages, sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ de Nicolas Maduro, élu en 2013 et dont le mandat expire en principe en 2019.
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