Un rapport dénonce les investissements réalisés par le monde de la finance dans des armes interdites

  18 Juin 2016    Lu: 338
Un rapport dénonce les investissements réalisés par le monde de la finance dans des armes interdites
Plus de 155 institutions financières ont investi des milliards d`euros dans des entreprises fabricant des bombes à sous-munitions, armes interdites par le droit international au vu des dommages qu`elles entraînent pour les civils, selon l`ONG PAX.
Vingt-huit milliards d`euros ont été investi dans sept producteurs de bombes à sous-munitions entre juin 2012 et avril 2016, selon un rapport publié par PAX, une organisation néerlandaise de défense des droits de l`homme. 74 des 155 établissements financiers qui ont procédé à ces investissements sont américains, on dénombre égalements 26 entreprises chinoises et 24 sud-coréennes.

Parmi ces sociétés, vingt sont établies dans des pays qui ont ratifié le Traité d`interdiction des armes à sous-munitions. Le Credit Suisse, mis en cause par le rapport pour avoir investi 8 millions d`euros dans une entreprise américaine, a assuré avoir «cessé toute activité d`affaires» avec ces investissements controversé. Aux Etats-Unis, la Bank of America ou encore JP Morgan sont aussi impliquées dans ces pratiques.

«C`est absolument scandaleux que des institutions financières investissent des milliards dans des entreprises qui produisent des armes interdites par le droit international», a affirmé Suzanne Oosterwijk, auteure du rapport.

Pour l`ONG Handicap International, ce «financement peut être assimilé au fait d`encourager, d`aider ou d`inciter» à fabriquer ces armes interdites par la Convention sur les bombes à sous-munitions.

Les bombes ou obus à sous-munitions explosent avant de toucher le sol et répandent de nombreuses petites bombes qui peuvent être assimilées à des mines qui explosent lorsque l`on marche dessus ou qu`on les touche. Nombre de ces engins ont une durée de vie très importante et restent pleinement opérationnels après les conflits, continuant alors à tuer non pas des soldats, mais des civils.

Ces munitions ont été largement utilisées par l`Arabie saoudite au Yémen, mais sont aussi utilisées sur d`autres théâtre d`opérations comme le Soudan, l`Ukraine, la Libye ou la Syrie.

Tags:  


Fil d'info