Un rapport dénonce les investissements réalisés par le monde de la finance dans des armes interdites
Parmi ces sociétés, vingt sont établies dans des pays qui ont ratifié le Traité d`interdiction des armes à sous-munitions. Le Credit Suisse, mis en cause par le rapport pour avoir investi 8 millions d`euros dans une entreprise américaine, a assuré avoir «cessé toute activité d`affaires» avec ces investissements controversé. Aux Etats-Unis, la Bank of America ou encore JP Morgan sont aussi impliquées dans ces pratiques.
«C`est absolument scandaleux que des institutions financières investissent des milliards dans des entreprises qui produisent des armes interdites par le droit international», a affirmé Suzanne Oosterwijk, auteure du rapport.
Pour l`ONG Handicap International, ce «financement peut être assimilé au fait d`encourager, d`aider ou d`inciter» à fabriquer ces armes interdites par la Convention sur les bombes à sous-munitions.
Les bombes ou obus à sous-munitions explosent avant de toucher le sol et répandent de nombreuses petites bombes qui peuvent être assimilées à des mines qui explosent lorsque l`on marche dessus ou qu`on les touche. Nombre de ces engins ont une durée de vie très importante et restent pleinement opérationnels après les conflits, continuant alors à tuer non pas des soldats, mais des civils.
Ces munitions ont été largement utilisées par l`Arabie saoudite au Yémen, mais sont aussi utilisées sur d`autres théâtre d`opérations comme le Soudan, l`Ukraine, la Libye ou la Syrie.