Ligue des champions: Zidane, pour entretenir sa légende
Ce n’est pas le seul Français attendu dans cette finale à San Siro. Karim Benzema, dans l’attaque du Real, et Antoine Griezmann, dans celle de l`«Atleti», vont focaliser l’attention. La saison du premier s’arrêtera là puisque la Fédération française de football l’a écarté de l’Euro-2016 au nom de l’exemplarité, en raison de sa mise en examen dans l’affaire du chantage à la sex-tape contre Mathieu Valbuena. Le second, lui, sera l’atout offensif numéro un des Bleus pour le Championnat d’Europe à la maison (10 juin-10 juillet).
Mais il est bien possible qu’un troisième homme leur vole la vedette. Car Cristiano Ronaldo, l’homme de tous les records, peut encore améliorer celui du nombre de buts marqués sur une saison de Ligue des champions. C’est lui, la star du Real, qui avait porté la marque référence à 17 buts à l’issue de la saison 2013-14. «CR7» en est à 16 buts, et tous les espoirs sont permis, même si cette semaine a mal commencé pour lui après un entraînement interrompu par une petite alerte.
Richard Gere dans l’avion
Quand il avait établi ce record en 2014, et apporté la 10e Ligue des champions au Real (la fameuse «decima» en VO), l’ancien joueur de Manchester United affrontait déjà l’Atletico. De quoi forcément lui rappeler de bons souvenirs. Le sort du match de samedi dépendra beaucoup de l’état de forme du Portugais.
Sur les réseaux sociaux officiels du Real, le triple Ballon d’Or apparaît en tout cas souriant et détendu, comme sur ce cliché où il serre la main de l’acteur américain Richard Gere qui partageait le même vol Madrid-Milan que les joueurs du club Merengue.
Griezmann, dans les rangs de l’autre club madrilène, n’a pas à rougir avec 32 buts en 53 rencontres toutes compétitions confondues. Et un `scalp` de choix à son tableau de chasse, puisque c’est lui qui avait éliminé le Barça de Lionel Messi, tenant du titre, avec un doublé en quart de finale retour.
Les images de la finale de 2014 à Lisbonne refont naturellement surface. On se souvient que Diego Costa, blessé, avait dû abandonner rapidement, au bout de neuf minutes, les «Colchoneros». Ces derniers avaient toutefois tenu le choc avant de s’effondrer en prolongation (4-1).
Depuis, l’Atletico a bien changé. Diego Costa n’est plus là, ni David Villa, ni le gardien Thibaut Courtois, entre autres.
La griffe Simeone
Mais il y a une chose qui demeure: c’est le style imprimé par Diego Simeone, bouillant coach argentin, disciple de Marcelo «El Loco» Bielsa. La finale 2014 avait fait découvrir au grand public européen le «cholismo», sa doctrine qui peut se résumer par sa maxime: «L’effort n’est pas négociable».
Soit un football total pas vraiment glamour mais efficace, fait de marquage serré et d’un peu de vice, aussi.
Sans surprise, Simeone a prédit «un match très intense». Intelligemment, pour renverser subtilement la pression sur son homologue d’en face, il lui a tressé des lauriers: «Il (Zidane) ne s’est pas laissé influencer par ce qui s’est passé auparavant dans le club et cela le positionne dans le groupe des entraîneurs qui comptent».
Zidane et l`«Atleti», c’est déjà toute une histoire. Le champion du monde 1998 était l’adjoint de Carlo Ancelotti quand le Real avait empoché sa 10e C1, record du genre. Devenu N.1 sur le banc madrilène, «ZZ» avait lâché dépité «La Liga est terminée» après un derby perdu contre l’Atletico le 27 février (1-0). Le Real a terminé 2e de la Liga devant l`«Atleti». Terminera-t-il premier d’Europe avec Zizou ?