Comment les pleurs des bébés transforment le cerveau des parents

  24 Mai 2016    Lu: 862
Comment les pleurs des bébés transforment le cerveau des parents
Petit creux, couche sale, fatigue… Lorsque les bébés pleurent pour exprimer ce qu’ils ressentent, impossible, pour la plupart des parents, de les ignorer.
C’est justement sur ce comportement que des chercheurs de l’université de Toronto (Canada) se sont penchés, en étudiant l’impact des pleurs et des rires des tout-petits sur le cerveau des adultes.

Quelle attitude face aux rires et aux pleurs ?

Ils ont pour cela mis en place deux expériences, au cours desquelles les participants devaient rapidement identifier la couleur d’un mot imprimé. Pendant la première expérience, les volontaires ont dû réaliser le test pendant que des bébés pleuraient ou riaient.

Lors de la seconde expérience, le test a été effectué après avoir entendu des cris ou des rires de nourrissons. Pendant toute la durée de l’expérience, l’activité cérébrale des participants a été enregistrée par électroencéphalographie (EEG).

Un conflit cognitif dans le cerveau

Bilan des travaux, publiés la semaine dernière dans la revue PLOS One : si les volontaires qui avaient entendu un bébé rire n’ont pas rencontré la moindre difficulté dans l’exercice, ceux ayant eu droit aux pleurs ont eu davantage de mal à se concentrer sur leur tâche.
Le tracé obtenu a en fait montré que les pleurs déclenchaient un véritable conflit cognitif dans le cerveau des adultes. Et c’est justement ce qui leur permettrait d’être plus flexibles, passant ainsi du mode « vie quotidienne » au mode « réponse aux pleurs de mon enfant » de façon rapide.

Sans surprise, cette souplesse cognitive serait davantage présente chez les parents, simplement car ils y sont confrontés quotidiennement. Mais pour les chercheurs, tout le monde disposerait de cette capacité cérébrale. Il suffirait de la « travailler » pour la réveiller.

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