A peine sorti d’une polémique sur le coût faramineux de son principal stade et d’un scandale sur le design de son logo officiel, le comité d’organisation des Jeux Olympiques de Tokyo doit faire face, ce jeudi, aux graves soupçons de corruption pesant sur la structure qui avait porté la candidature de la capitale japonaise.
Dans un long article, le quotidien britannique “The Guardian” affirme que les magistrats français qui enquêtent depuis plusieurs mois sur Lamine Diack, l’ancien président la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) qui fut aussi membre du Comité international olympique (CIO) de 1999 à 2013, s’interrogent sur l’étrange versement d’une somme d’1,48 million de dollars sur un compte singapourien baptisé “Black Tidings” lié à Papa Massata Diack, le fils de l’ancien homme fort du sport mondial.
Selon les enquêteurs, cette somme pourrait avoir été versée par une structure nippone pour obtenir le soutien de l’influent clan Diack avant la sélection, en 2013, de la ville olympique. Lamine Diack avait initialement appuyé la candidature d’Istanbul pour les JO 2020 mais aurait ensuite changé d’avis au moment où un sponsor japonais signait un gros contrat avec l’IAAF. L’agence Kyodo indique, ce matin, que cet important contrat avait été négocié avec le groupe Dentsu, le géant japonais de la publicité et du marketing. A la mi-journée, le Comité d’organisation des JO de Tokyo assurait qu’il avait emporté la compétition sur l’unique qualité de son projet.
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