Le sort de la Syrie se joue à Vienne

  30 Octobre 2015    Lu: 443
Le sort de la Syrie se joue à Vienne
Pour la première fois, l`Iran, soutien de Bachar el Assad, est invitée à la table des négociations. Le sort du président syrien divise.

Les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de la Russie, de la Turquie et d`Arabie Saoudite se sont réunis jeudi soir à Vienne pour travailler à une solution politique à la crise en Syrie.

Parallèlement, John Kerry, le chef de la diplomatie américaine a rencontré ses homologues iranien Mohammad Javad Zarif et russe Sergueï Lavrov.

Une réunion doit avoir lieu ce vendredi, rassemblant autour de la table tous les acteurs du dossier syrien, à l`exception du gouvernement de Damas.

C`est la première fois que l`Iran chiite, qui soutient militairement et financièrement le régime du président Bachar al-Assad, est représenté dans une réunion internationale sur la Syrie. Jusqu`alors les États-Unis et l`Arabie Saoudite, qui appuient la rébellion majoritairement sunnite, refusaient que Téhéran participe à ces ébauches de négociations.

De l`avis des experts, le fait que les Saoudiens aient accepté la présence des Iraniens est un grand pas en avant. Mais le ministre des affaires étrangères saoudien, Adel Al Jubeir, reste ferme.

"Je ne dirais pas que l`Iran aura sa place à la table des négociations. Elle va prendre part à une conversation qui va mettre au clair les attentes de la coalition par rapport à son rôle et à celui de la Russie", a déclaré le chef de la diplomatie saoudienne à la BBC.

L`avenir de Bachar el Assad reste le principal point de désaccord. Si les membres de la coalition sont d`accord sur la feuille de route de Genève 1, ce n`est le cas ni de la Russie, ni de l`Iran, qui souhaitent le maintien de Bachar el Assad jusqu`à la fin de la période de transition.

L`Arabie saoudite, suivie de près par les pays occidentaux et arabes, veut le départ sans condition de Bachar el Assad. "Soit il partira via un processus politique, soit il sera destitué par la force. Son départ ne fait pas de doute", a précisé Adel Al Jubeir.

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