«Bonaparte, alors Premier Consul, commande ce sabre entre 1802 et 1803 à Nicolas-Noël Boutet, directeur de la Manufacture de Versailles, reconnu comme étant le plus grand arquebusier de son temps», a retracé l'Hôtel Drouot, où se déroulera la vente, dans un communiqué vendredi.
Devenu empereur, Napoléon Ier «le garde jusqu'à la fin de son règne avant de l'offrir à Emmanuel de Grouchy», un de ses fidèles qu'il élèvera dernier maréchal d'Empire, a précisé cette source. «Conservé depuis 1815 par les descendants du maréchal, il sera mis pour la première fois en vente publique», a-t-elle ajouté. Un second exemplaire, identique à celui-ci et commandé aussi par Napoléon, est conservé au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, en Russie.
Les enchères napoléoniennes font florès, plus de deux siècles après la mort de «l'Empereur des Français», décédé en exil en 1821, à 51 ans, après avoir dominé l'Europe. Deux pistolets lui ayant appartenu jusqu'à sa première abdication en 1814, classés «trésors nationaux», ont été vendus aux enchères pour 1,69 million d'euros (avec frais) en juillet 2024. En mars, le volume du Code civil ayant appartenu à Napoléon, qui insista pour que la France se dote de cet ensemble de lois uniformisant les règles de vie au début du XIXe siècle, a lui trouvé preneur pour 395.000 euros.
AFP