Pour imposer et modifier ces barrières tarifaires à sa guise, le Président a décrété, dès son investiture, "l'état d’urgence nationale" afin de réguler les importations américaines sans l'accord du Congrès, profitant ainsi d'une faille de la loi de 1977, pourtant censée limiter les pouvoirs présidentiels. Pour les plaignants, ces mesures restent illégales aux yeux de la Constitution, qui garantit à la branche législative un pouvoir exclusif sur la politique douanière.
"En revendiquant le pouvoir d'imposer des droits de douane considérables et en constante évolution sur tous les produits entrant aux États-Unis qu'il choisit, pour toute raison qu'il juge commode de déclarer comme urgence, le Président a bouleversé l'ordre constitutionnel et plongé l'économie américaine dans le chaos", détaille la plainte déposée devant le tribunal de commerce international des États-Unis.