L’annonce de vendredi doit «ramener la présence américaine en Syrie à moins d’un millier de soldats dans les moins prochains», a déclaré Sean Parnell, le porte-parole du Pentagone, dans un communiqué. «Cette consolidation démontre les pas importants que nous avons faits pour dégrader l’attrait et les capacités opérationnelles du groupe Etat islamique, dans la région et dans le monde», a-t-il dit, évoquant plus globalement «le succès des États-Unis contre l’EI».
Donald Trump, arrivé au pouvoir à Washington le 20 janvier, est depuis longtemps sceptique sur la présence militaire en Syrie -- et la chute fin décembre de Bachar al-Assad, remplacé à la tête du pays par une coalition menée par des islamistes, n’a pas changé la donne. «La Syrie est un bordel, mais elle n’est pas notre amie, (...) ce n’est pas notre combat», avait écrit Donald Trump en décembre lors de l’offensive qui avait mis fin à cinquante ans de règne sans partage par le clan Assad.
La prise de contrôle de pans entiers de la Syrie et de l’Irak par l’EI à partir de 2014 a déclenché l’intervention d’une coalition internationale menée par les États-Unis visant surtout à soutenir, par les airs, les unités de l’armée irakienne et les Kurdes qui combattaient l’EI au sol. Mais Washington a alors aussi déployé des milliers de ses soldats pour soutenir ces troupes locales et mener ses propres opérations militaires. Après la victoire contre l’EI, déclarée en 2017 en Irak et 2019 en Syrie, une présence militaire américaine est restée sur place pour s’en prendre aux cellules restantes de groupes jihadistes.
AFP