Mais le 47e président des États-Unis n’a pas pu profiter de la vision de son premier étage rattrapé par des bras mécaniques, une manœuvre complexe que l’entreprise a renoncé à tenter après l’avoir pourtant réussie le mois dernier.
Le décollage du sixième vol d’essai de cette fusée géante a eu lieu à 16H00 locales (22H00 GMT) depuis la base Starbase de l’entreprise à Boca Chica au Texas. Donald Trump est arrivé coiffé de son emblématique casquette rouge, et Elon Musk s’est dit «honoré» de sa présence. Les deux hommes ont ainsi affiché leur proximité nouvelle - et leur intérêt pour la conquête spatiale.
SpaceX ambitionne d’utiliser Starship, la plus grande et plus puissante fusée du monde, pour coloniser Mars. Le développement du vaisseau est également suivi de près par la Nasa, qui compte sur lui pour ramener ses astronautes sur la Lune. Les objectifs de ce nouveau vol d’essai étaient en grande partie similaires au précédent, le mois dernier.
La fusée est composée du premier étage Super Heavy (70 mètres de haut) et, au-dessus, du vaisseau Starship (50 m), qui donne par extension son nom au lanceur entier. Après avoir propulsé le vaisseau, Super Heavy s’en détache et entame sa redescente. En octobre, plutôt que de finir sa course dans la mer, il avait réussi une manœuvre inédite.
Il était revenu sur son pas de tir en ralentissant à l’aide de rétrofusées, et juste avant de toucher le sol, des bras mécaniques installés sur la tour de lancement -surnommés «baguettes»- s’étaient refermés sur lui et l’avaient immobilisé. Mais cette fois, SpaceX a annoncé peu après le décollage que les critères n’étaient pas remplis pour tenter l’opération et Super Heavy a amerri dans le Golfe du Mexique où il s’est désintégré.
De son côté, le vaisseau Starship a continué son vol, avec pour objectif un amerrissage dans l’océan Indien. Celui-ci doit cette fois avoir lieu de jour afin de favoriser les observations visuelles. Des tests sur le bouclier thermique sont aussi prévus.
afp