France : Le Pen accuse le camp Macron de préparer un «coup d’État administratif»

  02 Juillet 2024    Lu: 348
  France : Le Pen accuse le camp Macron de préparer un «coup d’État administratif»

Au micro de France Inter, ce mardi 2 juillet, Marine Le Pen a accusé Emmanuel Macron d’organiser actuellement un « coup d’État administratif » avant le second tour des élections législatives anticipées, prévu dimanche 7 juillet. La dirigeante du Rassemblement national a vu l’Élysée lui répondre rapidement, l’invitant au « sang-froid » et à la « mesure ».

« Il existe des rumeurs comme quoi le président de la République envisagerait demain (mercredi 3 juillet), c’est-à-dire à quatre jours du second tour, de nommer le directeur général de la police nationale, alors qu’il devait rester jusqu’à la fin des Jeux olympiques, et le directeur de la gendarmerie nationale », a annoncé la présidente sortante du groupe RN à l’Assemblée nationale.

Des propos faisant écho à des informations du JDD du 30 juin, sur les grandes manœuvres envisagées par l’exécutif pour court-circuiter une future alternance et paralyser un éventuel gouvernement Bardella. Selon nos informations en effet, Emmanuel Macron s’apprêterait notamment à promouvoir le général Ducept, actuellement commandant de la région Île-de-France, à la tête de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN).

Plus encore, Alexandre Brugère, l’actuel directeur de cabinet de Gérald Darmanin, pourrait hériter de la Direction générale de la police nationale (DGPN). Son cas est emblématique du malaise que ces nominations pourraient susciter : il fait en effet campagne pour la majorité présidentielle.

Une stratégie pour « empêcher Bardella de gouverner »
Selon Marine Le Pen, l’objectif d’Emmanuel Macron serait « d’empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite » en cas de majorité du RN au second tour des élections législatives anticipées. « C’est une forme de coup d’État administratif », a-t-elle lancé.

L’Élysée n’a pas tardé à lui répondre. Dès ce mardi après-midi, la présidence de la République a communiqué : « Il y a depuis 66 ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l’été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n’est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois. »


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