Le ministre des affaires étrangères néo-zélandais, Winston Peters, a indiqué à l'issue d'une visite de deux jours au siège de l'Otan à Bruxelles, qu'un «programme de partenariat» avec l'Alliance serait adopté «dans les mois à venir».
Depuis l'arrivée au pouvoir d'une coalition de centre droit en octobre dernier, la Nouvelle-Zélande cherche à renforcer ses relations avec ses alliés occidentaux «traditionnels». «Le gouvernement de coalition a clairement indiqué l'importance qu'il accorde à la coopération avec les partenaires traditionnels de la Nouvelle-Zélande, et l'Otan en fait partie intégrante», a déclaré Winston Peters. La Nouvelle-Zélande est engagée dans un partenariat avec l'Otan depuis 2012, mais le nouvel accord envisagé devrait renforcer son alignement stratégique.
Wellington envisage également de se joindre aux recherches conjointes de l'Australie, des États-Unis et du Royaume-Uni sur l'utilisation militaire de l'intelligence artificielle, des armes hypersoniques et d'autres technologies émergentes. Depuis la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Zélande fait partie de l'alliance Five Eyes de partage de renseignements avec l'Australie, le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis. Mais sa position a parfois posé problème à ses alliés.
L'opposition du pays aux armes nucléaires a ainsi entraîné la mise en veilleuse, dans les années 1980, d'un pacte de défense conclu avec les États-Unis. La dépendance du pays à l'égard de la Chine, son plus grand partenaire commercial, a obligé Wellington à adopter une ligne diplomatique qui ménage à la fois Pékin et Washington. Sa décision de rejoindre l'alliance Aukus qui vise à renforcer les liens de défense entre Washington, Londres et Canberra face à la montée en puissance militaire de la Chine, puis de conclure un nouveau traité avec l'Otan pourrait mettre en péril cet équilibre, craignent des analystes.
Pékin a assailli de critiques l'alliance Aukus, qui prévoit notamment de doter l'Australie d'une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire. Le chef de la diplomatie de Nouvelle-Zélande doit rencontrer son homologue américain Antony Blinken la semaine prochaine. Wellington, qui dispose d'une armée de quelque 15.000 personnes et d'un armement vieillissant, envisage une modernisation de ses forces armées.
AFP
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