Son budget militaire, le deuxième plus important au monde bien qu'environ trois fois inférieur à celui des Etats-Unis, augmentera lui de 7,2%, à 1.665,5 milliards de yuans (231,4 milliards de dollars).
Le chiffre de la croissance du PIB a été officialisé par le Premier ministre Li Qiang lors d'un discours prononcé à l'ouverture de la session annuelle du Parlement chinois à Pékin.
Cet objectif est bien loin des rythmes à deux chiffres enregistrés dans les années 1990 et 2000.
Mais "il ne sera pas facile à atteindre", a reconnu Li Qiang. "Nous devons donc maintenir le cap de notre politique, travailler plus dur et mobiliser les efforts concertés de toutes les parties."
Dans un contexte de crise immobilière, chômage élevé des jeunes et ralentissement mondial pesant sur la demande en produits chinois, "c'est en fait un objectif ambitieux", estime Wang Tao, chef économiste sur la Chine à la banque UBS.
"Le marché de l'immobilier a poursuivi sa chute et n'a pas encore atteint son plancher, ce qui exerce une pression à la baisse sur l'économie", ajoute-t-elle.
Cela aura un "impact négatif sur les finances et les dépenses des gouvernements locaux, ainsi que sur la richesse des ménages et les dépenses de consommation".
"Stabilité"
L'an dernier, la grand-messe politique annuelle avait été consacrée à l'octroi d'un troisième mandat inédit au président Xi Jinping, au pouvoir depuis 2012.
Cette année, toute l'attention porte sur les difficultés de la deuxième économie mondiale à redémarrer après ses trois ans de fermeture liée au Covid.
En 2023, elle a enregistré l'une de ses plus faibles croissances (5,2%) depuis les années 1990.
La sécurité et la surveillance ont été renforcées dans les rues de la capitale pour l'arrivée des milliers de parlementaires qui participent aux "Deux Sessions" - celle du Parlement proprement dit, qui a débuté mardi, et celle de l'assemblée consultative, démarrée lundi.
La session annuelle du Parlement, rendez-vous clé du calendrier politique national, se tient jusqu'au 11 mars. Elle est censée afficher l'unité du pays, à grand renfort de votes à la quasi-unanimité des près de 3.000 représentants.
Ces dernières années, les autorités chinoises ont écarté l'idée d'un plan de relance d'ampleur, craignant de mettre en difficulté les finances publiques.
Les analystes ne voient aucune raison que cela change.
Dans son rapport d'activité publié mardi, le gouvernement a seulement promis de "poursuivre le progrès et garantir la stabilité" de l'économie en 2024.
Il a aussi annoncé la réduction de taxes douanières sur les importations de certains produits technologiques et promis d'"ouvrir de nouvelles voies pour le commerce extérieur". (AFP)