Bruxelles a pour objectif de produire sur son sol au moins 40% de technologies propres d'ici à 2030 afin de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre : panneaux solaires, éolien, batteries, pompes à chaleur, électrolyseurs, biogaz, séquestration du carbone.
Ces efforts de relocalisation s'inscrivent dans le cadre du "Net-Zero Industry Act" (NZIA, "législation industrie zéro émission nette").
L'UE est de plus en plus dépendante dans ce domaine de la Chine, appelée notamment à contrôler 80% de la capacité de production mondiale dans l'énergie solaire.
Bruxelles craint en outre que les 369 milliards de dollars de subventions prévues par la loi américaine de 2022 sur la réduction de l'inflation (Inflation Reduction Act ou IRA), destinée aux industries vertes américaines, n'incitent les producteurs européens à se délocaliser.
Des discussions sont prévues toute la journée ce mardi entre les députés européens et la Belgique, qui assure la présidence tournante de l'UE, pour mettre la dernière main au NZIA, une réplique à l'IRA américain, qui participe du "Green deal" ("Pacte vert") européen.
Le règlement prévoit notamment de faciliter l'octroi de permis et l'accès aux financements pour la production de technologies énergétiques vertueuses.
Les discussions de mardi devraient porter notamment sur la définition d'une technologie "propre", les députés européens souhaitant introduire dans la liste la fission nucléaire. (Reuters)