L'institution parisienne observe en revanche attentivement la mer Rouge, point de passage central du commerce mondial avec quelque 12% du trafic. Celui-ci, fortement perturbé depuis la mi-novembre par des attaques de rebelles en soutien à la cause palestinienne, est en chute de près de 30% sur un an, d'après le Fonds monétaire international.
Afin d'éviter les risques, les navires contournent ce canal en passant par l'Afrique et le cap de Bonne espérance, à l'instar du transporteur CMA-CGM, qui a annoncé vendredi suspendre de nouveau le transit de ses bateaux par la mer Rouge. Ce trajet, plus long et plus coûteux, devrait se répercuter sur les prix des marchandises, en plus des perturbations déjà à l'œuvre sur les chaînes de production en Europe.
«Si elle s'avérait persistante», la hausse des coûts du transport maritime pourrait gonfler l'inflation en 2024, à hauteur de 0,4 point de plus au bout d'un an environ au sein des pays développés, estime l'OCDE dans son rapport trimestriel. Or c'est justement grâce au ralentissement de l'inflation, couplé à la baisse des taux d'intérêt des banques centrales, qu'une reprise économique durable pourrait voir le jour, selon les grands instituts internationaux. (AFP)
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