La mobilisation de jeudi, qui répond à un mot d'ordre lancé le 22 décembre, vise également à "défendre l'école publique" après les déclarations malencontreuses de la nouvelle ministre, Amélie Oudéa-Castera, sur le "paquet d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public.
Selon les chiffres communiqués à la mi-journée par le ministère, le taux de grévistes est de 20,11% dans les écoles, 29,51% dans les collèges, 8,27% dans les lycées d’enseignement général et technologique et 12,05% dans les lycées professionnels.
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, a assuré sur franceinfo que "47% des personnels des collèges et des lycées" étaient en grève, "plus d'un professeur sur deux dans les collèges où la colère est très forte en raison de la réforme des chocs des savoirs".
Les enseignants jugent notamment que le projet d'instaurer à la prochaine rentrée des groupes de niveau en français et en mathématiques en 6e et en 5e est irréaliste, faute de moyens suffisants, et pédagogiquement contestable.
"Ce sont des annonces qui sont en complète déconnexion avec notre quotidien, des classes surchargées, des professeurs pas remplacés", a souligné Sophie Vénétitay, qui estime en outre que la ministre, engluée dans les polémiques, est "complètement disqualifiée pour traiter ces questions de fond". (Reuters)