France/Colère des agriculteurs: 91 personnes en garde à vue après l’intrusion à Rungis

  01 Février 2024    Lu: 590
  France/Colère des agriculteurs: 91 personnes en garde à vue après l’intrusion à Rungis

Un total de 91 personnes ont été interpellées ce mercredi 31 janvier après une intrusion d’agriculteurs en colère dans des entrepôts du marché de gros à Rungis, au sud de Paris, a indiqué le préfet de police de Paris Laurent Nuñez.

Une « ligne rouge a été franchie » avec cette « tentative d’intrusion » qui a été « rapidement déjouée » par les forces de l’ordre, a ajouté le préfet de police de Paris lors d’une conférence de presse. Au total, 91 personnes ont été interpellées et « vont être placées en garde à vue », a poursuivi Laurent Nuñez. Un précédent bilan du parquet de Créteil faisait état de 79 personnes en garde à vue « pour dégradation du bien d’autrui en réunion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de dégradations de bien ».

Les manifestants ont pénétré en fin d’après midi dans une « zone de stockage » du marché, a expliqué à l’AFP une source policière. Des personnes « à pied sont entrées brièvement sur une zone de stockage » et y ont « commis des dégradations », a ajouté cette source, avant d’être « sorties des lieux par les forces de l’ordre », a-t-elle ajouté, précisant que plus personne ne se trouvait à l’intérieur du site.

Ces interpellations s’ajoutent au placement en garde à vue, plus tôt dans la journée, de 15 autres personnes, interpellées près de Rungis (Val-de-Marne). Leur garde à vue a été levée mercredi soir après leurs auditions, a indiqué à l’AFP le parquet de Créteil. « Une décision sera prise ultérieurement après examen de la procédure », a ajouté le ministère public.

Vers 16h50, plusieurs dizaines d’agriculteurs, dont des membres de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, sont arrivés devant des entrepôts en lisière du marché de Rungis, a constaté un journaliste de l’AFP. « Nous avions décidé d’investir Rungis, nous avons investi Rungis », s’est félicité auprès de l’AFP Serge Bousquet-Cassagne, président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, qui menait le cortège.

Au moins cinq manifestants sont entrés dans un bâtiment puis en sont ressortis, sans violence, escortés par les forces de l’ordre, selon le journaliste de l’AFP présent sur place. Interpellés, certains sont montés dans les camions des forces de l’ordre et une nasse s’est formée, tandis que Serge Bousquet-Cassagne les enjoignait à « rester tranquille » et à ne « pas avoir peur ».

« Vous ne risquez rien et vous le savez », a-t-il lancé à ses troupes massées devant les bâtiments gris. « On n’a rien dégradé ! », a répété le responsable devant les journalistes présents. « Maintenant ils nous encerclent, c’est le travail normal des forces de l’ordre, et nous parce qu’on est des républicains, des agriculteurs responsables, tous des pères et des mères de famille ici, on ne va pas risquer à se bagarrer pour rien », avait-il déclaré à l’AFP avant les interpellations.


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