Madat Arakeli Babaïan, soupçonné d’avoir rejoint les unités armées illégales, muni d’un fusil d’assaut Kalachnikov, et d’avoir commis des actes de terrorisme motivés par l’intolérance ethnique et l’inimitié au sein d’un groupe organisé, a été désarmé et arrêté dans le village de Gozloukörpu de la région de Kelbedjer, à la suite des mesures antiterroristes locales mises en œuvre en septembre 2023, selon le service de presse du Service de sécurité nationale.
Au cours de l'enquête, l’accusé Madat Babaïan a déclaré dans son témoignage, entre autres détails, qu’il avait été impliqué dans la perpétration de la tragédie de Khodjaly en février 1992. Il a précisé que le 24 février 1992, au sein d’un groupe armé arménien composé d'habitants des villages de Tchapar, Gozlou et Gozloukörpu de la région de Kelbedjer, sous la direction du lieutenant-colonel des forces armées arméniennes, Arkadi Chirinian, surnommé Kholostoï, appuyé par d’autres Arméniens armés issus des villages de Yayidji, Heyvaly et Zeylik de la région de Kelbedjer, ils étaient arrivés au village de Tézébiné de la région de Khodjaly et, selon un plan préétabli visant à massacrer la population azerbaïdjanaise, avaient pris dans une embuscade et tué avec des armes à feu automatiques un groupe de résidents civils composé de plus de 150 personnes, dont la plupart étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées qui voulaient fuir vers la région d'Askéran pour sauver leur vie, lors d'une attaque venant de la ville de Khankendi contre la ville de Khodjaly commise le 25 février 1992, aux environs de 23h00.
Le 26 février 1992, Madat Babaïan a également vu Vamik Petrossian, Chirin Chirinian et d'autres membres du gang ramasser des cadavres et commettre des actes insultants sur les corps. Il a également observé que plus de 100 civils de Khodjaly avaient été faits prisonniers.
Madat Babaïan a déclaré qu'avec d'autres Arméniens armés à Khodjaly, ils avaient mis en place, le 26 février 1992, un poste armé au carrefour routier Khodjaly-Ballydja-Khankendi en direction de Khankendi afin de dissimuler les faits de pillage des biens des résidents azerbaïdjanais et des massacres de civils. Il a indiqué que trois jours après le massacre commis dans la ville, les cadavres des Azerbaïdjanais tués à Khodjaly avaient été amenés au poste dans trois camions, puis déversés et enterrés en masse dans un terrain creusé sur la rive gauche de la rivière Gargar, à environ 400 mètres du poste. Il a également fourni des informations sur les pillages commis en février-mars 1992 à Khodjaly.
Lors d’un témoignage de vérification sur place, Madat Babaïan a fourni des informations détaillées en montrant visuellement les lieux où des actes criminels contre la population civile ont été commis.
En outre, Madat Babaïan a également montré les endroits où il avait personnellement enterré les corps des Azerbaïdjanais capturés et illégalement détenus à l’école du village de Gozloukörpu, puis décédés à cause des mauvais traitements et tortures.
Une enquête approfondie est en cours sur les crimes mentionnés et sur d’autres crimes connexes. (Azertac)
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