Le FMI s'exprimait par voie de communiqué sur les "Perspectives de l'économie mondiale", émis mardi à l'occasion de ses assemblées annuelles et celles de la Banque mondiale qui se déroulent du 9 au 15 octobre à Marrakech au Maroc.
Selon la même source, ces prévisions de croissance sont "bien moins que la moyenne historique (2000–19) de 3,8 %".
Le ralentissement le plus important sera observé dans les pays développés, dont la croissance passera de "2,6 % en 2022 à 1,5 % en 2023 puis à 1,4 % en 2024", alors que les pays émergents et en développement connaîtront un léger repli, selon toujours les perspectives de l'économie mondiale du FMI, soit une croissance de 4,1 % en 2022 et de 4,0 % en 2023 et 2024.
Le FMI a dressé un tableau détaillé de la croissance par, type d'économie (développée, émergente ou en développement), par zone géographique et par pays.
S'agissant de l'inflation mondiale, le FMI avance le taux de 8,7% en 2022, 6,9 % en 2023, puis à 5,8 % en 2024, une baisse portée par le "resserrement de la politique monétaire, facilité par une baisse des cours internationaux des produits de base".
"Les pouvoirs publics ont peu droit à l’erreur", a lancé le FMI, recommandant aux banques centrales de "rétablir la stabilité des prix tout en recourant, si nécessaire, aux outils permettant d’alléger les tensions financières".
"Il est essentiel d’adopter des cadres de politique monétaire et des stratégies de communication efficaces pour ancrer les anticipations et réduire au minimum les coûts de la désinflation en matière de production", a indiqué l'institution de Bertton woods.
"Des réformes destinées à réduire les obstacles structurels à la croissance, en encourageant par exemple la participation au marché du travail, aideraient à ramener progressivement l’inflation vers le niveau visé et à réduire la dette", plaide le FMI.
Pour rappel, plus de 12 000 participants, venus à Marrakech en provenance des quatre coins du monde, dont environ 4 500 représentants des 190 délégations officielles conduites par les ministres des Finances et les gouverneurs des Banques centrales, prennent part aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. (Agence Anadolu)