Ministère des Affaires étrangères : Nous tenons à rappeler à la France qu'il est inutile et inacceptable de parler à l'Azerbaïdjan le langage de la pression

  06 Octobre 2023    Lu: 738
  Ministère des Affaires étrangères : Nous tenons à rappeler à la France qu

« Nous condamnons fermement et rejetons les allégations infondées faites par le président français Emmanuel Macron contre l’Azerbaïdjan le 5 octobre lors d’une conférence de presse tenue dans le cadre de la réunion de la Communauté politique européenne à Grenade », a déclaré le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan en commentant les allégations du président français lors de la conférence de presse.

« Les allégations du président français concernant le refus de l’Azerbaïdjan et de la Türkiye de participer à la réunion de Grenade sont de l’hypocrisie. Les participants à cet événement sont bien conscients de l'opposition particulière de la France à la participation de la Türkiye à la réunion. Le fait que le président français diffuse de fausses informations à ce sujet constitue un comportement inapproprié pour un chef d’État.

Les tentatives de la France de donner des leçons à l’Azerbaïdjan, un pays qui donne l’exemple avec ses valeurs multiculturelles et multiethniques, où de nombreuses ethnies vivent en paix et prospérité, concernant la question des droits des minorités, sont totalement inacceptables, puisque la France elle-même est connue pour sa politique génocidaire et reste le seul État membre de l’UE à ne pas faire partie de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales.

Comment la France, qui parle aujourd’hui de « médiation équitable », a agi en tant que médiateur au cours des 23 dernières années est bien connu. Les intentions de la France sont évidentes lorsqu'elle se présente comme un médiateur neutre tout en ignorant les massacres contre les Azerbaïdjanais, la vie des déplacés internes et réfugiés azerbaïdjanais expulsés par force de leurs terres natales, en ne tenant pas compte des quatre résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi que de la destruction de villes et de villages, et en fermant les yeux pendant que l’Arménie, en violation de ses obligations, n’a pas retiré ses forces armées du territoire azerbaïdjanais et a poursuivi ses provocations militaires et politiques.

Il est ridicule que la France, qui a fermé les yeux sur l’occupation d’environ 20% du territoire azerbaïdjanais par l’Arménie pendant 30 ans, ainsi que sur le fait que l’Arménie occupe toujours 8 villages de l’Azerbaïdjan, accuse notre pays d’occuper 150 kilomètres carrés du territoire arménien. L’Azerbaïdjan n’a pas occupé le territoire d’un quelconque pays, et l’affirmation selon laquelle les territoires sur lesquels les forces azerbaïdjanaises sont déployées à la frontière non délimitée appartiennent à l’Arménie est tout à fait illogique.

Le droit légitime de l’Azerbaïdjan, dans le cadre de la Charte des Nations Unies et des normes et principes du droit international, de mettre fin à l’occupation de ses territoires à la fois diplomatiquement et militairement a toujours existé. Ce sont les efforts de médiation impliquant la France qui n’ont pas donné de résultats et l’incapacité à empêcher la politique agressive de l’Arménie qui ont conduit l’Azerbaïdjan à libérer ses terres par voie militaire.

De manière similaire, la nécessité de retirer les forces armées arméniennes, qui n’avaient pas été retirées des territoires souverains de l'Azerbaïdjan avant les mesures antiterroristes, ainsi que d’abolir le régime fantoche, a été soulignée à plusieurs reprises par l’Azerbaïdjan tout au long du processus de négociation. À cet égard, les allégations du président français concernant la prétendue promesse de l’Azerbaïdjan de ne pas recourir à la force contre le régime séparatiste illégal sont sans fondement. Si la France avait guidé l’Arménie sur la bonne voie au lieu de faire de fausses promesses, il n’y aurait eu aucune nécessité de résoudre la menace contre l’Azerbaïdjan par la force, et la question aurait été réglée pacifiquement.

Nous tenons à rappeler à la France, qui appelle à exercer une pression sur l’Azerbaïdjan, qu’il est inutile et inacceptable de parler à l’Azerbaïdjan le langage de la pression. Il serait plus bénéfique pour la France de mettre fin à sa politique insidieuse visant à soutenir et à armer l’Arménie agressive dans notre région, entravant ainsi la paix et la stabilité dans la région, au lieu de faire de telles déclarations irresponsables.

L’Azerbaïdjan prend des mesures pour la réintégration de ses résidents arméniens conformément à sa Constitution et à la législation pertinente, et notre pays, comme toujours, demeure la partie la plus intéressée par la construction de la paix dans la région sur la base du respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale avec l’Arménie », a souligné le ministère des Affaires étrangères. (Azertac)


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