Dans la version mise à jour récemment de sa Stratégie pour contrer les armes de destruction massive (CWMD), le département américain de la Défense a décrit la Chine comme le «défi qui donne le ton» sur cette question, tandis que la Russie est une menace «vive», et le Nord et l'Iran des menaces «persistantes». Le texte met en garde également que les progrès réalisés par le Nord dans ses capacités militaires donneraient au régime la possibilité d'utiliser l'arme nucléaire «à n'importe quelle étape d'un conflit».

Dans un communiqué relayé par l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA), un porte-parole du ministère nord-coréen de la défense a répondu : «Pour ce qui est de la "menace persistante", il s'agit d'une expression des plus adaptées pour les Etats-Unis, l'Etat muni du plus grand arsenal d'armes de destruction massive dans le monde et le seul Etat criminel à avoir utilisé la bombe A, lequel a qualifié d'ennemi la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord), et a multiplié contre elle des menaces nucléaires sans précédent et des chantages depuis le siècle dernier.»

Le Nord a également critiqué Washington qui l'accusé d'avoir une «intention dangereuse de commettre des agressions» pour le menacer et ainsi obtenir une «hégémonie militaire mondiale», d'après la KCNA. Ces menaces américaines ont contraint le Nord a «contrer fermement avec de la dissuasion puissante les menaces à moyen et long termes toujours plus inconscientes des USA qui cherchent à utiliser des armes de destruction massive contre la RPDC».

Lors d'une importante réunion parlementaire qui a eu lieu la semaine passée en présence du dirigeant Kim Jong-un, le Nord a décidé d'inscrire dans la Constitution sa politique de renforcement de sa force nucléaire. Cela faisait suite à l'adoption d'un décret un an plus tôt d'un nouvelle loi nucléaire autorisant l'usage de l'arme nucléaire de manière préemptive, ainsi qu'à une désignation dans la Constitution comme un Etat nucléaire «irréversible».

Dans sa critique du renforcement de la coopération sécuritaire entre la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon, Kim a déclaré que cette collaboration trilatérale représentait la «pire menace réelle» et a insisté sur le besoin d'améliorer «exponentiellement» l'arsenal nucléaire du pays et de diversifier ses capacités d'attaques nucléaires. (Yonhap)

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