Par la voie de son porte-parole, Antonio Guterres a appelé toutes les forces vives du pays d'Afrique centrale à la "retenue" et au "dialogue".
Le Secrétaire général de l'ONU "note avec une grande inquiétude l'annonce des résultats des élections dans le contexte d'informations concernant des violations graves des libertés fondamentales. Il condamne fermement la tentative de coup d'État en cours comme moyen de résoudre la crise post-électorale", a-t-il déclaré.
Antonio Guterres a également appelé les forces de sécurité à "garantir l'intégrité physique du président de la République [Ali Bongo] et de sa famille".
Pour rappel, le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a été déchu et "mis à la retraite", ce mercredi matin, à la suite d'un coup d'État, selon le général, Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine, devenu chef de la Transition. Ce dernier a été acclamé par des centaines de militaires ce mercredi matin, à la suite du putsch.
Ali Bongo, qui avait nouvellement été réélu pour un troisième mandat, a été placé en résidence surveillée et plusieurs personnalités politiques proches de celui-ci ont été arrêtées.
Ces développements sont intervenus peu après que le Centre gabonais des élections (CGE) avait confirmé la victoire du président sortant.
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA) a "fermement condamné la tentative de coup d'État" survenue au Gabon, ce mercredi.
Par voie d'un communiqué, Moussa Faki Mahamat a dénoncé "une violation flagrante des instruments juridiques et politiques de l’Union africaine, dont la Charte africaine sur les élections, la démocratie et la gouvernance".
Le président de la Commission de l'UA a appelé "l'armée nationale et les forces de sécurité à s'en tenir strictement à leur vocation républicaine, à garantir l'intégrité physique du président de la République [Ali Bongo], des membres de sa famille, ainsi que de ceux de son gouvernement". Moussa Faki Mahamat a également déclaré suivre "avec une grande inquiétude la situation en république gabonaise".
La France a condamné "le coup d’État militaire qui est en cours au Gabon", selon la déclaration du porte-parole du gouvernement Olivier Véran, lors d’une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres, ce mercredi.
La France "réaffirme son souhait que le résultat de l’élection, lorsqu’il sera connu, soit respecté", a-t-il ajouté.
Lors de la troisième journée de la Conférence des Ambassadeurs, la Première ministre française, Élisabeth Borne, a déclaré que la France suit "avec la plus grande attention" les événements en cours au Gabon.