Cette décision intervient « en réaction à la note (…) adressée à l'ancienne Ambassadrice du Niger par la Ministre de l'Europe et des Affaires Etrangères, au refus de l'Ambassadeur de France à Niamey de répondre à l'invitation du Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l'Extérieur, pour un entretien le Vendredi 25 Août 2023 à 10h30, et d'autres agissements du Gouvernement Français » qualifiés de « contraires aux intérêts du Niger ».
Il s’agit ici d’un nouveau pas franchi concernant les tensions diplomatiques déjà intenses entre Paris et le pouvoir militaire en place depuis le coup d’Etat du 26 juillet.
Dans les jours qui ont suivi, le CNSP (conseil national pour la sauvegarde de la patrie), avait accusé la France de vouloir intervenir militairement pour libérer le président nigérien, Mohamed Bazoum, toujours détenu, et assurait que « la France, avec la complicité de certains nigériens, a tenu une réunion à l’Etat-Major de la garde nationale du Niger pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires ».
Face aux risques, Air France a complètement suspendu ses liaisons entre Niamey et Paris jusqu’à nouvel ordre pour des questions d’ordre sécuritaire.
À noter que depuis le début des événements, la France a toujours réclamé le retour du président Bazoum au pouvoir et soutenu les décisions de la CEDEAO réclamant le retour de l’ordre constitutionnel.