Cette affirmation a été rejetée par l'Ukraine, ainsi que par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France dans une déclaration commune publiée le 23 octobre 2022.
Une bombe sale, également connue sous le nom de dispositif de dispersion radiologique (DDR), est une arme qui combine des explosifs conventionnels comme la dynamite et des matériaux radioactifs comme l'uranium.
Le but d'un tel dispositif est de disperser des matières radioactives dans la zone environnante où il est amené à exploser, provoquant ainsi une contamination dans le rayon de l'explosion.
Le terme "bombe sale" est parfois confondu avec d'autres dispositifs explosifs, notamment les armes nucléaires. Cependant, les armes nucléaires impliquent la division d'atomes, ce qui entraîne une énorme libération d'énergie.
Les bombes sales ont un rayon d'explosion beaucoup plus restreint et visent à disperser de la poussière, de la fumée ou d'autres matières radioactives plutôt que de détruire principalement des infrastructures.
D'après les recherches menées par des institutions nucléaires telles que la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis (Nuclear Regulatory Commission), la détonation d'une bombe sale ne libérerait pas suffisamment de radiations pour tuer des personnes ou provoquer des maladies graves.
Par rapport aux explosifs conventionnels, les bombes sales sont réputées moins dangereuses pour les personnes. Cependant, elles sont connues pour leur efficacité à répandre la peur et la panique.
Le risque environnemental causé par les bombes sales peut entraîner la nécessité de procéder à des nettoyages à grande échelle qui peuvent être financièrement coûteux.
Selon les chercheurs, l'ampleur de la contamination causée par l'explosion d'une bombe sale dépend de nombreux facteurs, dont la taille des explosifs, la quantité et le type de matériaux radioactifs utilisés et les conditions météorologiques à l'endroit où l'explosion a eu lieu.
L'utilisation d'une "bombe sale" n'a jamais été recensée, bien que des efforts pour combattre ou utiliser de tels dispositifs aient été signalés dans le passé.
Israël a effectué une série de tests dans le désert en conjonction avec un projet de quatre ans au réacteur nucléaire de Dimona afin de mesurer les dommages et autres implications de la détonation d'une bombe sale, a rapporté le journal Haaretz le 8 juin 2015.
En 1995, des rebelles tchétchènes ont posé- mais n'ont pas réussi à faire exploser- une bombe sale dans le parc Ismailovsky à Moscou.
Par ailleurs, les États-Unis ont arrêté Jose Padilla, un agent présumé d'Al-Qaïda, pour avoir comploté en vue de fabriquer et de faire exploser une bombe sale dans une ville américaine en 2002. (Agence Anadolu)
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