Ce constat s`explique par les règles du jeu telles qu`elles étaient édictées à l`époque. Au XVIe siècle, le terrain de football était beaucoup plus grand qu`aujourd`hui. Son étendue faisait environ 1,6 kilomètre et passait parfois à travers des villages entiers, coupant par des rues et des places. Les équipes étaient, elles aussi, beaucoup plus importantes. Au lieu de 11 joueurs, tous les habitants des villages prenaient volontiers part au jeu, soit des centaines de joueurs qui n`étaient même pas répartis en différentes équipes.
La balle faite de vessie de porc était tellement lourde que le jeu au pied en devenait dangereux. Il n`y avait presque aucune règle, on pouvait même jouer à la main malgré le nom de "football" (balle au pied en anglais). Tout était permis et les matches étaient d`une barbarie sans nom, même les coups portés entre joueurs n`étaient pas rares.
A un moment donné, des hommes politiques ont commencé à critiquer ce sport à cause de sa dangerosité. Ces dirigeants auraient préféré, par exemple, que la population se serve de ce temps libre pour se perfectionner aux rudiments du tir à l`arc à des fins militaires. Même Henry VIII, qui en 1526 s`était fait faire par son cordonnier une paire de chaussures en cuir spécialement pour jouer au football, fit une tentative pour bannir ce jeu dangereux en 1540.
Si les tentatives pour bannir l`ancêtre du football ont toutes échoué, elles ont sans doute permis au sport aujourd`hui le plus populaire du monde d`évoluer, petit à petit, vers une activité humaine plus civilisée.
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