Doha avait annoncé en juin avoir attribué une participation de 25% au groupe pétrolier français dans une coentreprise formée avec sa compagnie nationale pour développer le projet "North Field East" (NFE), afin d'augmenter la capacité d'export de gaz naturel liquéfié (GNL) du Qatar.
Concernant le projet "North Field South Expansion" (NFS), le directeur général de QatarEnergy, Saad al Kaabi a déclaré samedi que TotalEnergies détiendrait 9,375% des 25% attribués par Doha à des partenaires internationaux, QatarEnergy conservant là aussi une part majoritaire de 75%.
Saad al Kaabi a ajouté que les noms des autres partenaires seraient dévoilés ultérieurement.
Le projet NFS a une capacité de production de 16 millions de tonnes (Mt/an), deux fois moins que le projet NFE, précise TotalEnergies dans un communiqué.
"Grâce au cumul de ses participations dans NFE (6,25%) et NFS, TotalEnergies ajoutera, d'ici 2028, 3,5 Mt/an de production à son portefeuille mondial de GNL – en pleine croissance – en ligne avec l'objectif de la Compagnie de porter à 50% la part du gaz naturel dans son mix de ventes à l'horizon 2030", dit le géant des hydrocarbures.
Patrick Pouyanné s'est félicité pendant une conférence de presse à Doha d'un accord qui arrive au "meilleur moment", compte tenu de l'explosion de la demande de GNL en Europe après la quasi interruption des livraisons de gaz naturel russe dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Il a indiqué que TotalEnergies allait investir 1,5 milliard de dollars (1,55 milliard d'euros) dans ce projet et s'est dit satisfait de pouvoir continuer à investir au Qatar après la fermeture du marché russe, tout en assurant qu'il n'y a pas de "surexposition" du groupe français au petit émirat du Golfe, quatrième producteur mondial de gaz et premier exportateur mondial de GNL.
"Si le Qatar nous avait proposé d'investir davantage, nous aurions investi davantage", a-t-il dit.
Patrick Pouyanné a par ailleurs plaidé pour la conclusion d'accords d'entreprise à entreprise pour sécuriser les approvisionnements en gaz de l'Europe, sans passer par les canaux diplomatiques ou politiques. La sécurité des approvisionnements "a un prix", a ajouté le PDG de TotalEnergies.
Reuters
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